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4 octobre 2016 2 04 /10 /octobre /2016 01:38

Introduction: Dans le cadre de sa politique de renforcement des capacités, le gouvernement mauritanien, par le biais du Ministère de l’agriculture avait obtenu un financement du CILS, pour organiser un séminaire de formation à Boghé au profit des présidentes des coopératives féminines des communes de Rosso, Tékane et de Boghé et ce sous la supervision du coordinateur national du CILS en Mauritanie (Mr SY Baba).

Thème de la formation : Organisation & gestion des coopératives féminines.

But séminaire : Renforcement des capacités – former les présidentes des coopératives dans l’organisation et la gestion

Organisateur : Ministère agriculture

Lieu de formation : Boghé

Bénéficiaires : Coopératives féminines des communes de Rosso, Tékane et de Boghé

Villages & campements :

1. Zone Rosso : Rosso, Breun, PK 6, Toulel, Garack, Tounguène, Gouygui, Keur Madiké, Chiggar, R’Gheywat ;

2. Zone Tékane : Oumoul ghoura, Bougamour, Tékane, Gourel Boucar Sy, Niakwar, Medina Fanaye, (Wéli Nooté, Gourel Sarbé, Sima 1, Sima 2 Saytoly, Lekleila, Lemleiga, Lemhariye : ces 8 localités ont été ignorées)

Dara (Gourel Thiangaye, Gourel Moussa, Dioly, Gawdal, Bouliye, Fada, M’Barwadji 1, M’Barwadji 2, Fala Koné, Niangue M’Boule : ces 10 localités ont été ignorées)

Gani, (Kéké 1, Kéké 2, Maatamoulane, Médina Salam, Sekam : ces 5 localités ont été également ignorées)

3. Zone Boghé : Boghé, Dar El Barka, Dar Salam wodhabé, (pour cette commune j’ignore les villages et campements concernés)

Durée de la formation : du 12 août au 14 août 2016 soit 3 jours alors qu’elle devait s’étalée sur 7 jours du 12 au 18 août 2016

Modules/thèmes de formation : Organisation & gestion des coopératives
Langues de formation : Arabe alors que le support de formation du volet agriculture est exclusivement en français.
Matériel de formation : Rétroprojecteur (en français) & flip chat (utilisé exclusivement en arabe avec des marqueurs de mauvaise qualité.
Durée de formation par module/thème : non spécifiée
Formateurs : Mr. MOHAMED et Mr. YEDALY chargés respectivement du module de la l’organisation et de la gestion, et de celui de l’agriculture (module rajouté manière de meubler le temps)

Facilitateur : Mr BA Oumar
Participants: sexe Féminin & masculin. Initialement cette formation était réservée exclusivement au sexe féminin et plus spécifiquement aux présidentes et leurs suppléantes

Age des participants : être majeure en principe ;
Organisation/logistique du séminaire : Inexistantes. Les séminaristes à leur arrivée et à leur départ des lieux de la formation, ont été laissés à eux-mêmes dans un désarroi total ;

Locaux : Centre de formation agricole de Boghé rafistolé pour la circonstance, avec son corolaire d’incommodité :

L'emploi du temps des séances de formation : à l’appréciation du formateur ;

Restauration : Petit déjeuner, repas de midi et diner, rationnés et distribués dans des conditions dignes de bagnards ;

Hébergement : Dans 2 salles de classe et 2 tentes exigües mal famées ;

Per diem : Selon la provenance : 8000 UM pour ceux en provenance de la zone de Rosso, 7000 UM pour ceux de la zone de Tékane, et 4000 UM pour ceux de la zone de Boghé ;

Transport : A la charge des participants.
Observations générales : Le manque d’information sur l’organisateur, la nature et la forme du séminaire a créé une frustration sans précédent auprès des séminaristes au terme de leur formation. Les autorités locales (administratives et communales) ont brillé une fois de plus par leur manque d’implication et de coordination qui a entrainé une anarchie et un fiasco total avant, pendant et après le déroulement du séminaire de formation.

C’est le 11/8/16 vers 14 heures, que le chef d’arrondissement de Tékane nous demande par téléphone d’acheminer dardar la présidente de la coopérative des femmes du village à Boghé, pour participer à un séminaire de formation prévu le lendemain 12/8/18 à 8 heures du matin sans plus d’informations. A savoir : le nombre de participant par localité, la durée de la formation et les conditions requises pour y participer.

Le lendemain 12/8/16 à 13 heures, la présidente LY Ramata Alioune m’appelle de Boghé, pour me signifier qu’il fallait un deuxième élément pour les besoins de la formation et que ce dernier devait être sur place avant 16 heures, et de préférence qui sache lire et écrire vu le thème « Organisation et gestion des coopératives », sans préciser qu’il fallait nécessairement que cet élément soit de sexe féminin. Malgré les difficultés liées au déplacement à l’état actuel au niveau de la chemama (hivernage oblige), le deuxième élément de Dara (Alassane Babacar DIALLO) et 4 autres venus de Tékane, Niakwar, Médina Fanaye et Gourel Boucar Sy (1 homme et 3 femmes). Partis de gawdal vers 17 heures notre convoi arriva à Boghé un peu avant 19 heures.

Une fois sur les lieux - Centre de formation, composé de vieux bâtisses sises le camp militaire de Boghé -, Mr Mohamed chargé du volet gestion, nous demanda de décliner nos identités et de lui préciser le volet choisi pour la formation.

L’improvisation de cette formation s’est traduite par des conditions d’hébergement dignes de bagnards (absence de literie, de moustiquaires - seuls les premiers venus étaient servis, et l’on assistait à des squattages de matelas et de moustiquaire à l’approche de la nuit -, absence d’électricité dans l’une de salles de formation destinée au volet gestion, des sanitaires insalubres, le site est envahi d’herbes sauvages (cram-cram) et infesté de moustiques. Pour se désaltérer, un thermos était rempli d’eau de robinet avec un petit pot en métal que l’ensemble des séminaristes utilisaient à tour de rôle, alors que le staff de la formation était servi en cartons remplis de bouteilles d’eau de source.

  • Le régime alimentaire qui était essentiellement composé de riz banc à la « viande » le jour et de pâtes (macaroni) la nuit, a entrainé de problèmes gastriques dévastateurs (constipation et autres désagréments).
  • Les formateurs ont brillé par leur insuffisance dans la transmission du savoir et des savoirs faire en matière d’organisation et de gestion des coopératives. L’un d’eux (celui chargé du volet agriculture (Mr Yedali) - soulignons au passage que ce thème n’est pas celui initialement prévu dans le module de la formation – a eu l’honnêteté de reconnaitre que la durée de la formation est en deçà de la durée réelle qui en principe est d’une semaine, car comportant un volet théorique et un volet pratique. La formation se déroulait dans une salle exigüe dans un brouhaha indescriptible, où le formateur se contentait de faire défiler brièvement des images à partir de son ordinateur via le rétroprojecteur.
  • Le formateur chargé du module de l’organisation et de la gestion des coopératives – thème réel de la formation ( tenu sous une tente) - (Mr Mohamed) s’est quant à lui, contenté (laborieusement du reste) de remplir ses flips chat, mais avec beaucoup d’erreurs dans l’explication des textes : (déclare que la Constitution est inférieure, donc subordonnée à la loi 67.171, au Décret 265 et au Statut organisant respectivement le régime juridique des coopératives). Autre insuffisance, de sa part, le fait de traduire mot à mot en arabe des termes français de certains outils de travail des coopératives : (Registres d’adhésion, Bon de sortie, etc.)
  • La traduction systématique en langue Arabe, Puular et Ouolof exigée par les participants, a sérieusement entrainé un climat de suspicion, car d’aucuns s’estimaient léser pour temps qui leur était accordé dans la traduction.
  • Le summum du fiasco de ce séminaire allait survenir le jour de la clôture (le 14/8/16). En effet, contre toute attente, vers 13 heures le facilitateur, monsieur BA Oumar en l’occurrence, s’adressant au formateur en gestion (Mohamed) demande à ce dernier de suspendre momentanément son exposé pour lui permettre de porter à la connaissance des séminaristes une formation de taille. « Votre attention s’il vous plaît : Nous portons à la connaissance des séminaristes de sexe masculin, que leur noms seront rayés et supprimés de la liste à envoyer auprès du coordinateur national. La raison de cette mesure, est qu’en réalité cette formation est destinée exclusivement aux femmes regroupées au sein des coopératives féminines » Abasourdis et incrédules, nous avons cherché à joindre le coordinateur nationale monsieur SY Baba au téléphone (qui curieusement était absent pour les besoins de la clôture) pour de plus amples détails mais en vain.
  • C’est à 18 heures, sur le chemin de notre retour au niveau de Gawdal, que ce dernier ayant remarqué mes appels en absence me rappelle pour s’enquérir de leur raison. Lui ayant résumé les conditions et l’issu de notre formation, grande fut ma surprise de l’entendre me poser la question suivante : « Qui vous a demandé de participer à ce séminaire ? »
  • A y regarder de prêt on se rend compte que ceux chargés de la tenue de ce séminaire ont fait preuve d’incompétence notoire. Mieux, de cupidité et de malhonnêteté.
  • Les formateurs à ne pas en douter ont été cooptés pour jouer les rôles de pompiers afin de permettre aux ‘cerveaux’ de cette mascarade d’arriver à leurs fins : détourner de son objectif la raison de cette formation oh combien utile et importante pour la viabilité de nos coopératives.

Appréciation.

Le module relatif à l’organisation et à la gestion des coopératives est effectivement très instructif. Il est très important et mérite d’être vulgarisé et porté à la connaissance des membres des coopératives pour une meilleure gestion, gage de réussite dans leur entreprise. Car, combien de coopératives sont dans des difficultés voilà des années faute de gestion saine et réfléchie ?

Nombre de ces coopératives sont victimes de gestions nébuleuses et sectaires, dans une ignorance absolue des textes réglementaires. Ces coopératives se réduisent en fait, en de vraies machines de créateurs d’éternels endettés auprès des pourvoyeurs de fonds, annihilant tout espoir d’arriver à se prendre en charge et se soustraire enfin, du joug appauvrissant de quelques personnes qui se sont autoproclamées incontournables à la tête de plusieurs coopératives.
Mr. Alassane Babacar DIALLO

(village de Dara Salam Est, commune de Tékane)

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10 juin 2015 3 10 /06 /juin /2015 21:35

MEMORANDUM

Excellence monsieur le Président de la République,

C’est avec plaisir que nous populations de la commune de Tékane vous adressons le présent mémorandum.

Votre présence au sein de la commune, prouve s’il en était besoin votre souci constant d’être à l’écoute de vos citoyens, confirmant ainsi votre engagement, au lendemain de votre accession au pouvoir, d’être le président des pauvres. Vous vous êtes érigés en président des pauvres, parce que vous vous êtes dit que si le pouvoir était resté à vos prédécesseurs, il ne serait pas arrivé jusqu’à vous, et qu’il ne restera pas plus avec vous qu’il n’est resté aux autres. Ce caractère éphémère du pouvoir vous inspire et vous amène à donner le meilleur de vous-même avec le mérite d’être citer en exemple aux générations présentes et futures.

Ce qualificatif non usurpé du reste, s’est confirmé lors de votre premier mandat et de celui en cours, à travers plusieurs réalisations de portée hautement sociale, économique, politique, au grand bonheur et au profit exclusif des populations, longtemps marginalisées, exploitées, réduites en d’éternelles indigentes.

Il serait fastidieux d’énumérer ici l’ensemble de vos réalisations, tant elles sont opportunes, diverses, et louables.

Longtemps en observateur averti des réalités du pays, vous vous êtes attaqués sans perdre du temps dès votre accession à la magistrature suprême aux besoins immédiats des populations.

Ces besoins s’articulaient essentiellement sur le désenclavement et l’électrification du pays (I), en passant par l’instauration d’une autosuffisance alimentaire à travers des aménagements hydro-agricoles (II), sans oublier la réforme de l’état civil (III), de l’effectivité d’une meilleure couverture sanitaire, et d’une éducation de qualité (IV), d’une poursuite sans relâche d’une politique de préservation de nos ressources halieutiques et de leur exploitation rationnelle (V) et enfin ( mais là, c’est une doléance récurrente que nous vous réitérons) accepter de procéder au redécoupage territorial administratif de notre moughataa.

Tous ces chantiers ont été pensés et voulus par vous. Nous pensons à juste raison que votre présence parmi nous aujourd’hui consiste à vous enquérir de ce qui est advenu de ces projets. Qui mieux que nous bénéficiaires et témoins des réalités du terrain peuvent vous dire réellement le comment des choses sans langue de bois, loin de louanges pompeux et hypocrites ? L’un des illustres compagnons de notre prophète Mohamed (PSL) disait : « Tu ne connais pas la vérité par les hommes, mais connais la vérité et tu sauras ceux qui la disent »

Alors, nous vous demandons de bien vouloir accorder une particulière attention à notre modeste mémorandum.

I. DESENCLAVEMENT ET ELECTRIFICATION.

Il est indéniable que la réalisation du tronçon Rosso-Boghé jette les bases d’un développement durable au sein de cette partie du territoire national qui pourra jouer un rôle déterminant au niveau du secteur agricole de notre pays. Ses vastes terres fertiles et cultivables, les énormes potentialités en pêche d’eau douce, son cheptel, ses populations laborieuses font de cette partie de la région du Trarza, une zone de prédilection pour un essor économique et social dont les retombées seront ressenties au niveau national.

Cependant, a elle seule, cette route ne saurait constituer un catalyseur de désenclavement et un réel outil de développement, si elle n’intègre pas dans son existence des artères d’accessibilité entre elle et les villages et campements d’une part, et les villages et campements entre eux-mêmes d’autre part.

Force est de constater que plusieurs localités situées entre Médina Salam au PK 34 et Lexeiba II au PK 109 (en ce qui concerne l’Arrondissement de Tékane) ne sont pas reliées au tronçon, annihilant ainsi l’objectif visé à savoir le désenclavement. La réalisation de pistes reliant le tronçon aux différents villages et campements (Médina Salam, Sekam, Nasra 1 & 2,Techtayat, Nouaeïchar, Hsey Amar, Bagammoune, Oum Souleymane, Aker, Nekhaïlatt, Guindir, Awleyigue, Lemhariye, Dar El Khaïr, Gourel Boucar SY, Gourel Sarbé, Wéli Nooté, Liksar M’Bareck (Médina Fanaye, Niakwar, Sima, Gourel Thiangaye, Dara, Gourel Moussa, Dioly, Fada, Fala Koné, Niang M’Boule,) entrainera une vraie dynamique d’échanges et de développement au sein de l’arrondissement. Le parachèvement de ce désenclavement, passe nécessairement par l’électrification des villages et campements, pour éviter la politique de deux poids deux mesures, instaurant une frustration et un sentiment de laisser pour compte.

II. AMENAGEMENTS HYDRO-AGRICOLES.

Gouverner, c’est prévoir. Assertion que vous vous êtes appropriés en décidant d’afficher votre volonté politique pour permettre à la Mauritanie d’assurer son autosuffisance alimentaire dans un avenir proche et prometteur et ce grâce à l’aménagement de plus de 1000 ha (Bagammoune et Dakhlet Tékane – Dioly) redistribués gratuitement aux populations des dites localités.

Malheureusement, votre vœu a été sapé par trois obstacles majeurs, car cette distribution s’est opérée dans une opacité et une injustice totale. En effet, les superficies attribuées frisent le ridicule et la révolte. Voici quelques éléments d’information qui vous permettrons d’y voir plus clair :

Les autochtones, nécessiteux et majoritaires, ont été sacrifiés à l’autel du clientélisme au regard de ces attributions. Par exemple au niveau de la zone de Dakhlet Tékane de Dioly (pour ne pas la citer) ayant bénéficié d’un aménagement de plus de 400 ha la commission chargée d’effectuer la distribution a fait preuve de partialité et de passe droit. En d’autres termes, l’on constate qu’un privé bénéficie d’une superficie de plus d’une dizaine d’hectares, alors que les populations d’un village ou campement de plusieurs habitants, bénéficient de moins d’une dizaine d’hectares ou l’inverse, à savoir une localité moins peuplée bénéficier d’une superficie supérieure à celle d’une autre localité plus peuplée. Si à Bagammoune la distribution a été rectifiée grâce à l’intervention de personnes agissant par philanthropie dans l’intérêt exclusif des populations, la distribution de Dakhlet Tékane Dioly continue de créer un climat d’amertume et de révolte qui n’augurent nullement d’une cohésion sociale viable.

En plus de ce partage inéquitable, il y a lieu de souligner le faible niveau de qualification qui a sous tendu les travaux de ces aménagements (Bagammoune et Dakhlet Tékane Dioly). Leur réalisation a été faite sans respect des règles élémentaires techniques (canalisation d’irrigation, canalisation d’évacuation, drainage, planage), avec son lot d’équipement en motopompes inadaptées et de mauvaise qualité.

Ensuite, des aménagements anarchiques et forcenés surgissent de partout après ceux de Bagammoune et de Dioly dans l’arrondissement de Tékane. Là où le batblesse, c’est que ces aménagements ne respectent nullement l’esprit de la loi (limitant ces aménagements au respect de l’espace vital des localités, au non aménagement des lits de marigots et autres points qui retiennent les eaux de ruissèlements en période hivernale et de crue). Certaines localités sont carrément entourées d’aménagements rendant ainsi leurs mouvements et ceux de leurs bétails impossibles. Le comble de cette injustice réside également à la non restitution des terres aux populations de certaines localités au lendemain de leur retour au pays après leur déportation.

Enfin, il y a lieu de solutionner la question foncière suite à l’avènement de la loi 83.127 du 3 juin 1983, qui n’intègre pas dans ses dispositions, l’existence du droit coutumier, entraînant une expropriation de fait, sans compensation.

III. LA REFORME DE L’ETAT-CIVIL

Mondialisation oblige. Etant réaliste et conscient de la nécessité de s’adapter aux réalités du moment, vous avez décidé de précéder à la réforme de l’état-civil de notre pays en vue de consolider la justice et la paix sociale par la création de l’Agence Nationale du Registre des Populations et des Titres Sécurisés (ANRPTS).

Le centre de Tékane s’illustre par l’absence d’activité. En effet, depuis juillet 2014 à nos jours, le centre est en léthargie. Le responsable du centre, en plus des réticences et blocages répétés quant aux modalités d’enrôlement, refuse de procéder à l’identification des habitants de la commune de Tékane à son niveau et ce depuis le 9 mars 2015, exige la présentation d’un certificat de mariage pour des couples décédés, accepte la validité des documents signés par le cadi du tribunal de R’Kiz selon son humeur du moment, ou de la personne en face de lui, et enfin avec la complicité d’un des membres de la commission d’identification, harcèlent et traumatisent les populations à travers des comportements et attitudes tendancieux. Cette situation entraine un préjudice incommensurable aux populations de l’arrondissement de Tékane au regard de l’importance que revêt l’établissement des pièces d’état-civil longtemps délaissée dans notre commune.

Face à cette situation, des démarches ont été effectuées auprès des autorités administratives locales (Maire, Chef d’Arrondissement, Hakem de R’Kiz, les Wali (ancien et nouveau) le Directeur Régional de la Sûreté à Rosso et du commissaire de police de Tékane) par les notables des localités de Médina Salam, Gani, Kéké, Oumoul Ghoura, Tékane, Koleila, Seytoli, Niakwar, Salndé Médina Fanaye, Lixar M’Barek, Dara&Gourel Moussa, et Dioly pour les informer et les sensibiliser afin de trouver une solution à ce calvaire de nos populations. Il faut le souligner, toutes ces autorités rencontrées, malgré leur compréhension, ont implicitement par leurs propos et attitude fait ressortir qu’elles n’avaient aucune autorité sur l’agent de l’ANRPTS. Ce dernier à l’issue d’une rencontre avec les notables précités, avait déclaré ne dépendre exclusivement que de son Directeur Général.

Bien évidemment nous ne serions terminés notre mémorandum sans souligner nos préoccupations par rapport à la santé et à l’éducation dans notre arrondissement.

Géographiquement parlant, les potentialités démographiques, économiques, sociales et culturelles de notre commune et par extension notre arrondissement sont nombreuses variées et riches. De telles potentialités exigent des mesures d’accompagnements pour s’épanouir et prospérer.

IV. SANTE ET EDUCATION.

A/ SANTE.

S’agissant de la santé, il est impératif de revoir à la hausse la couverture sanitaire de l’arrondissement par le renforcement des potentialités d’accueil du centre de santé de Tékane, avec la dotation d’une ambulance avec équipement, d’un personnel qualifié dans les domaines de la pédiatrie, de la nutrition, tout en créant et réhabilitant d’autres structures secondaires existantes (dispensaire, case de santé) dans certaines localités pilotes (au Nord, Est et Sud) de l’arrondissement pour désengorger Tékane. Les sources en eau de nos localités constituées par le fleuve Sénégal et de ses affluents que sont N’Diawane, Koundi, Kiraye ont, au lendemain de l’avènement des deux barrages de Manentali et de Diama, été envahies par des herbes et micro-organismes jusqu’à là inconnues chez nous, et qui de par leur présence ont littéralement altéré la qualité de nos sources en eau, avec son corolaire de maladies graves et endémiques ( telle la bilharziose ) et d’autres non identifiées qui déciment nos populations et bétails. Il est donc impératif de réhabiliter les structures d’assainissement en eau existantes (sondage, château d’eau, cuve de décantation, extension des réseaux) et en créer pour les localités qui n’en disposent pas.

B/ EDUCATION.

Si et seulement si la santé est de mise dans un lieu, on peut espérer obtenir et avoir une éducation de qualité. La région du Trarza est le creuset de la quasi totalité de nos intellectuels, et le département de R’Kiz et par extension la commune de Tékane se taillent la part du lion dans cette répartition. A l’instar des doléances relatives au secteur de la santé, celui de l’éducation a besoin de créations et d’extensions d’établissements de proximité tant au niveau du fondamental que du secondaire pour éviter les déperditions scolaires observées ces dernières années.

Le lycée de Tékane gagnerait beaucoup en efficience par l’achèvement des travaux de construction de la bibliothèque et du laboratoire en chantier depuis 2008 et de son extension avec la construction d’autres salles de classes.

Il faut oser le souligner, les causes profondes de la baisse de niveau de qualité de notre éducation, et des résultats catastrophiques enregistrés, découlent de la réforme de 1999. S’y ajoute les recrutements par contrat de personnes ressources non qualifiées et tant d’autres anomalies banalisées au vue et au sue de tout le monde.

C’est le lieu de le souligner ici : l’action dynamique des ressortissants et des populations résidentes (conscients que l’Etat ne peut pas tout faire) qui ont eu à prendre en charge la plupart des problèmes sociaux inhérents à Tékane : clôture de l’école fondamentale, construction et réfection de plusieurs classes, intervention dans les problèmes liés aux coopératives agricoles, achat de motopompes et d’une batteuse au profit de l’association des femmes de Tékane , construction d’une médiathèque, ( avec équipement informatique, et une documentation riche et variée pour la bibliothèque), constitution régulière de caravanes de santé gratuites, et d’autres actions non moins importantes.

C/ ACTIVITES SPORTIVES ET SOCIO-CULTURELLES

Un esprit sain dans un corps sain. Le sport (l’activité physique à travers ses différentes disciplines), délaissé dans notre pays a intérêt a être revalorisé par la création d’infrastructures adéquates. Le culturel de son côté est à l’image du sport vu son délaissement, faute de structures, telles les maisons des jeunes, ou de l’organisation de festivals périodiques, gages de brassage et de retrouvailles et de l’appropriation de la notion d’appartenance et de partage. Mieux vaut tard que jamais, Notre jeunesse est sacrifiée à tout point de vue et cela hypothèque leur avenir.

V. PRESERVATION DU SECTEUR DE LA PECHE.

Permettez-nous de parler d’un secteur non moins important à savoir celui de la pêche. Sans relâche, vous êtes entrain d’instaurer une politique de préservation de nos ressources halieutiques et de leur exploitation rationnelle. Dans cette dynamique de promotion du secteur de la pêche, l’Etat a construit de nombreuses nouvelles infrastructures parmi lesquelles nous saluons celle du centre de pêche de Tékane qui sera inauguré incessamment.

Malgré tous ces efforts, la pêche artisanale au niveau de l’arrondissement de Tékane bat de l’aile à la suite du non respect de la réglementation en vigueur. En effet, le matériel de pêche tel que défini et autorisé par les textes, est battu en brèche par l’utilisation abusive par des pêcheurs étrangers de grands filets à mailles prohibées. Nos plaintes répétées à travers des écrits et rencontres auprès des autorités administratives et municipales n’ont jamais été suivies d’effet. Aussi n’est-il pas exagéré d’affirmer qu’il s’agit là d’une complaisance qui ne dit pas son nom. Nous osons espère qu’avec l’avènement du centre de pêche, cette situation ne sera plus qu’un vieux souvenir.

VI. REDECOUPAGE TERRITORIAL ADMINISTRATIF.

En guise de conclusion, permettez-nous de vous réitérer une doléance maintes fois présentée, à savoir le redécoupage territorial administratif de la moughataa de R’Kiz qui permettra à notre arrondissement d’être érigé en moughataa au regard de sa superficie, de sa population et de sa position géographique.

Nous vous remercions d’avance de l’attention particulière que vous ne manquerez sans doute pas d’accorder à notre mémorandum.

Tékane le, 2 juin 2015

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1 janvier 2013 2 01 /01 /janvier /2013 14:06

I.            Rappel.

 

Au lendemain des élections municipales d’octobre 2001,les leaders de la nouvelle tendance chargée de gérer les affaires de la commune de Tékane, avaient entrepris des démarches auprès des ressortissants des autres villages de la commune résidents à Nouakchott, pour solliciter leur soutien quant à la nouvelle mission dont ils étaient investis.

La plupart des ressortissants de ces villages avaient accepté d’apporter leur soutien sous réserve toute fois qu’une méthode de travail garantissant la gestion participative et collégiale de la vie de la commune soit mise en place. En d’autres termes, il fallait concevoir un cadre de travail qui bannirait non seulement la rétention de l’information au sein de la sphère restreinte de ces leaders mais que par ailleurs les autres tendances et villages ne fussent pas exclus de la conception, de l’exécution et du suivi des affaires de la commune.

Accédant à cette réserve, ces leaders avaient créé une structure appelée Coordination et avaient lancé une invite à tout le monde pour travailler en son sein.

Le 18 avril 2002, une mission d’information et de sensibilisation rentrant dans le cadre de la naissance de la dite coordination se rendit au niveau des villages de KOLEILA, SAITOLY, NIANGA M’BOUL, FALA KONE, N’GAWLE, GOUREL MOUSSA, DARA, NIAKWAR, MEDINA FANAYE et TEKANE.

 

II. Naissance de la Commission de Réconciliation et de Sensibilisation.

Après la mission du 18 avril 2002 citée ci-dessus, et suite à plusieurs réunions tenues à Nouakchott par la dite coordination, il fallait se rendre à l’évidence et constater que l’invite initiale n’avait pas reçu la réponse escomptée, et que principalement, les acteurs politiques de l’ancienne tendance qui gérait précédemment la commune étaient réfractaires quant à leur participation aux assises de la dite coordination.

Ce constat fut suivi de la décision de mettre sur pied d’une commission de sensibilisation, chargée essentiellement d’approcher ces réfractaires afin de les amener à participer aux réunions de la coordination.

Trois ressortissants des villages de FALA KONE, DARA et de MEDINA FANAYE furent mandatés pour mener à bon port la mission de cette commission.

Investis de leur mission, les membres de cette commission de sensibilisation entreprirent des rencontres avec les réfractaires pour expliquer la nature et les objectifs de la Coordination afin que ces derniers la rejoignent.

Chemin faisant, les missionnaires eurent pour enseignement la découverte d’un conflit assez sérieux entre les deux tendances, conflit qui constituait un obstacle majeur annihilant toute chance de convaincre leurs interlocuteurs.

Partant de cet enseignement, les missionnaires prirent unilatéralement l’initiative de s’investir dans une démarche de réconciliation des deux tendances et entreprirent sans discrimination ni préjugés depuis le 30 mai 2002, des rencontres individuelles auprès  d’un bon nombre de sympathisants des dites tendances résidents à Nouakchott.

Depuis cette date, la commission prit l’appellation de Commission de Réconciliation et de Sensibilisation.

Tout en poursuivant leur mission de sensibilisation quant à la nécessité de mise sur pied de la Coordination, les missionnaires ont porté le gros de leurs efforts sur la conscientisation du préjudice que ce conflit occasionne et de la nécessité de se réconcilier.

 

III L’action de la Commission de Sensibilisation.

 

Dans ses démarches de réconciliation, la commission a mis l’accent sur la nécessité de rompre d’avec ce climat de conflit non viable et impertinent qui ternit l’image des politiciens du village de Tékane et hypothèque lourdement l’épanouissement social et économique de la commune tout entière.

A ce niveau, la commission se félicite de l’état d’esprit affiché par les deux tendances. En effet, elles reconnaissent le caractère pervers de ce conflit et souhaitent voir sa résolution.

S’il est indéniable que c’est là un acquis de taille, il n’en demeure pas moins vrai que pour le moment, cet état d’esprit s’apparente beaucoup plus à vœu pieux, qu’à une volonté réelle de s’investir dans la résolution dudit conflit.

De part et d’autre, frustrations et préjugés habitent les esprits, un arsenal d’incriminations et de reproches étayent les discours. Une Assemblée générale convoquée dans ces circonstances serait objectivement inopportune. Cependant, une alternative à cette Assemblée générale est en cours de mûrissement pour tout au moins amener les différentes parties à non seulement entamer un dialogue, mais s’accorder sur une plate forme d’actions communes.

Quant à son action de sensibilisation, la commission a fait comprendre à tous ses interlocuteurs que la raison d’être de la Coordination transcendait les tendances et appartenances politiques.

Cette Coordination se positionnait dans une démarche de conjugaison des efforts et des expertises de tout bord et se veut mobilisatrice de toutes les forces vives de la commune, pour le compte exclusif de l’intérêt général des populations de celle-ci.

Ainsi, cette Coordination, pour sa viabilité et sa pérennisation, ne saurait-elle être l’instrument exclusif d’un groupe social et encore moins celui d’une seule tendance politique dans ce vaste espace social, politique, et culturel qu’est la commune de TEKANE.

Dans ce travail de sensibilisation, les contacts sont allées et iront au-delà des tendances et hommes politiques. Des personnes physiques et morales d’horizons divers (société civile, religieux, militaires politiques, associations des jeunes etc.) ont été touchées ou vont l’être encore.

En plus des conseils et recommandations prodigués, un vaste mouvement d’adhésion et de soutien accompagne l’action de sensibilisation de la commission quant à la naissance de cette Coordination.

Sur ce point précis de la sensibilisation, la commission voudrait souligner que l’on doit s’inscrire dans la durée et qu’il ne sied pas de faire preuve de précipitation et exiger présentement l’obtention de résultats tangibles.

 

IV. Perspectives de la Commission de la Réconciliation et de Sensibilisation.

 

Dans les mois qui vont suivre, la commission entend maintenir ses efforts sur les deux fronts (Réconciliation, Sensibilisation). Dès la fin du mois béni de Ramadan, elle distribuera un questionnaire. Ce questionnaire ambitionne :

1.   d’évaluer le travail de la commission de Réconciliation et de Sensibilisation

2.   de constituer un outil d’investigation pour mettre à nu les facteurs de blocage et trouver les voies et moyens propres à amorcer un rapprochement entre les deux tendances

3.   de jeter les bases de réflexion concertée gage de création d’une Coordination où le sentiments f’appartenance et d’appropriation seront largement partagés.

Les membres de la commission tiennent à dire solennellement à travers cette note, qu’ils entendent non seulement continuer leur participation aux actions et assises mensuelles initiées sous l’étiquette de la « coordination » mais qu’en plus, ils entreprendront des démarches pour que l’autre tendance veuille bien accepter de les informer et le cas échéant de les associer dans leurs éventuelles actions.

Ils entendent ainsi lever tout équivoque quant à leur volonté et désir de travailler où que ce soit et avec qui ce soit pour l’intérêt général.

 

V. Recommandations de la Commission de Réconciliation et de Sensibilisation.

 

De profondes et rapides mutations caractérisent le monde d’aujourd’hui. Notre pays en général, et notre commune en particulier, n’échapperont pas à ces phénomènes.

Sur le plan économique, politique, et social, ces mutations sont visibles et iront crescendo.

Tout un chacun doit prendre conscience de cette réalité et faire du « changement » une habitude quasi quotidienne.

Du jour au lendemain, des connaissances jusque là considérées pointues deviennent obsolètes, de sacro-saintes valeurs pourrissent et périssent, des modes de pensée et d’action deviennent désuètes, des mécanismes sociaux se rouillent et deviennent surannés.

Dans la perspective de ces grands bouleversements au sein de notre commune, le village de TEKANE, a s’il sait s’y prendre jouer un rôle capital.

En effet, TEKANE se caractérise par une longue tradition politique et administrative, un effectif important et qualitatif de ressources humaines, une position géographique qui en fait le centre naturel de la commune, un important poids démographique caractérisé par une population fortement métissée (un véritable brassage de maures, Ouolofs, Peuhls, Soninké).

Par ailleurs, le village va bientôt profiter des effets positifs de la route goudronnée Rosso- Boghé et des remblais qui feront du village un point facile d’accès. Tout esprit animé de bon sens accepterait aisément de voir ce village assumer légitimement un rôle de leadership dénudé de tout totalitarisme et ce dans la gestion sociale, administratives, politique, culturelle, économique de la commune.

Il appartient toute fois aux Tékanois d’apprécier à sa juste valeur ce précieux capital et de militer pour sa fructification. Comment devront-ils s’y prendre ?

1.   Ils devront tout d’abord taire leurs querelles fratricides et faire preuve d’ouverture d’esprit

2.   Ils devront afficher une mentalité d’abondance et non de pénurie : la source est suffisamment abondante et fraîche, elle étanchera toutes les soifs et ne tarira jamais pour autant

3.   Il s ne devront pas considérer leur passé politique et administratif comme une passe-droit qui les incite à sous estimer et rejeter les autres. A s’arroger la primauté des décisions et à s’adjuger l’exclusivité de tout ce qu’il faut entreprendre ou acquérir au sein de la commune. Beaucoup de nations et de peuples ont perdu leur pouvoir et leur gloire parce qu’ils étaient imbus de leurs acquis et avaient fait preuve de réticence aux clins d’œil du « changement » dans leur façon de voir, d’être et de faire.

4.   Ils ne devront jamais perdre de vue leur métissage.

 

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28 mars 2011 1 28 /03 /mars /2011 20:05

Seul je suis, seul je demeure

Au fil des jour, j'attends je ne sais quoi.

Solitude...

Plus que de souvenirs de ces jours gais et fastes, faisant ainsi de mon existence un vide social.

Seul je suis seul je demeure...

Pour y remédier, j'essaie de me rapprocher des autres.

Mais hélas, je découvre le fossé alarmant qui me sépare de mes semblables.

Seul je suis seul je demeure.

En effet, à leurs côtés je découvre leur nature frivole, opportuniste, ramenant ces rapports au stade de la tricherie, du paraître.

Ainsi soit-il, espèrant un jour rencontrer de nouveau l'amour, le partage.

Seul je suis, seul je demeure

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28 mars 2011 1 28 /03 /mars /2011 19:55

‘‘Si nous ne sommes pas intègres ou honnêtes avec soi-même, cela affecte forcément l’ensemble des rôles que nous jouons’’.

Il est incompréhensible, inopportun cet entêtement à travers cette logique du déjà vu, du déjà fait, du déjà expérimenté. ‘‘Il est malsain de continuer à faire la même chose, tout en espérant des résultats différents’’.

Xalas. Une énième et récurrente solution inefficace, bête, frustrante, révoltante. Ch. DE GAULE disait : « Il arrive que parfois les militaires s’exagèrent l’impuissance relative de l’intelligence, négligent de s’en servir ».

 ‘‘Comme on fait son lit, on se couche’’. Il est évident que cette opération « solidarité 2011 » t’éclaboussera le visage, la calvitie et cette maudite moustache à la Saddam. Frustre et inculte, animé seulement de l’appât du gain facile, tu agis d’instinct.

Et inexorablement tu accélères l’avènement de ta déchéance qui, par effet dominos, entraînera celle de tes laudateurs UPRistes, UPDistes, HATEMistes, ADLIListes, MPRistes, AJDMRistes.

Non. Si ! Sans boutique. Pas besoin d’ajouter à notre calvaire le cynisme et le sadisme de tes intermédiaires et collaborateurs tapis derrière ces boutiques de merde, sources d’enrichissement illicite des plus riches et d’appauvrissement des plus démunis.

Taisons la divergence de nos ego, luttons pour un avenir meilleur, un bien être collectif sans exclusivité.

Boutons enfin ces parasites qui  nous ont toujours tenu en laisse à travers des promesses électoralistes, laissées aux oubliettes au lendemain de leur élection. Menteurs, ils l’ont toujours été avec nous. Paradoxalement, ‘‘ leur vrai châtiment n’est pas de ne pas être cru, il est de ne plus croire personne’’. Dès lors, méfions-nous de ceux qui parmi eux essayent de « récupérer » notre mouvement en nous ‘‘offrant spontanément leurs services’’. Ce sont tous des mythomanes ces farfelus et pseudo leaders politiques. ‘‘Avec eux la sincérité n’est jamais assurée’’. Qu’ils se disent tout de même  qu'à estimer pouvoir tromper les autres, ils se leurrent eux-mêmes.

On ne fait pas d’omelette sans casser d’œufs. L’alternative qui nous reste, est celle d’un soulèvement populaire et de dire : ça suffit ! Y en a marre. Le drame avec les dictateurs, ‘‘ c’est la difficulté de leur faire admettre la vérité et non celle de la faire connaître’’. Obnubilés par leur minable personnalité, il est dangereux d’avoir raison que d’avoir tort. Aussi, rares sont ceux qui acceptent de risquer leur carrière, peut-être même leur vie avec eux.

Unissons nos forces, nos stratégies, intelligemment et déboulonnons ce système pourri, ce système sectaire et mystificateur.

Taisons la divergence de nos ego, luttons pour un avenir meilleur, un bien être collectif sans exclusivité.

Il faut battre le fer pendant qu’il est chaud. Notre mal vivre est à son paroxysme. C’est évident, il ne suffit plus de le déclarer, il faut l’enrayer. La révolution a un prix : le sacrifice. N’ayons surtout pas peur, car de tout ce qui naît, la peur est ce qui naît le plus vite. Agissons méthodiquement en évitant l’improvisation et la précipitation qui nous conduiront immanquablement à l’échec.

Qui ne risque rien n’a rien. Cette dignité bafouée, cette marginalisation séculaire, cet asservissement qui ne dit pas son nom voilà des lustres, jugulons les. Dignité, égalité, solidarité, partage. Par essence, l’homme est un être social. Aucun de nous n’est une île. La détermination d’agir ensemble, d’apprendre des uns et des autres et de s’entraider pour gagner sera la clé de voûte de la qualité de notre vie future. L’interdépendance est, et doit être notre idéal.

Unissons nos forces, nos stratégies, intelligemment et déboulonnons ce système pourri, ce système sectaire et mystificateur.

Ensemble nous vaincrons. Ensemble nous nous libèrerons de ce joug. Ensemble nous viendrons à bout de cette injustice.

 

Tékane, le 21 février 2011

DIALLO Alassane

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8 mars 2010 1 08 /03 /mars /2010 14:42

 

Parlons-en sans passion.

 

Juger, c’est ne pas comprendre. De cette assertion, permettez-moi  d’extérioriser une fois de plus à travers cet écrit, ce sentiment de révolte et d’amertume qui m’habite.  

L’optimiste béat que nous affichions majoritairement, au discours mielleux de notre énième condor, nous promettant monts et merveilles, est entrain de s’étioler au fil des jours. A la suite de certains faits et actes malheureux que lui et son gouvernement d’amateurs nous habituent, inévitablement nous nous acheminons droit à l’impasse. Les conséquences tragiques de cette impasse, feront voler en éclat la cohésion sociale éphémère et fragile de cette Mauritanie qui se cherche voilà un demi siècle.  

La question que je me pose continuellement est celle de savoir si réellement nos dirigeants se soucient de l’avenir de ce pays.  

Car du retour bâclé de nos compatriotes de leur exil, à leur réimplantation forcée et humiliante (I), en passant par la réintégration sanction (II) des fonctionnaires et agents de l’éducation (secondaire et fondamental),  à la confiscation d’un droit acquis (III) la suppression à partir de juillet prochain de la convention du logement, sans oublier cette frustrante et injuste indemnité de transport (IV) et pour finir, cette stupide et illégale suspension de salaire (V), il y a lieu de s’inquiéter et s’attendre à des lendemains inquiétants.  

I.            Du retour bâclé, à la réimplantation forcée et humiliante.

 

C’est un secret de polichinelle, que le retour  de nos compatriotes victimes des déportations de 1989 à 1990, n’est pas voulu et souhaité par les auteurs de ce crime imprescriptible,  et qui sont malheureusement encore de ce monde et occupent des postes de responsabilité à différents segments de la société (administration centrale, territoriale, armée, police, santé, éducation, douane, gendarmerie, commerce, élevage, pêche, gardiennage, domestique).  

Les premiers non-retour du temps de Taya, orchestrés et parrainés  par de véreux politiciens en mal de pouvoir et à la recherche du gain facile, devaient nous édifier sur ceux effectués sous SIDIOCA et présentement avec MOAAZ et amener les derniers candidats du retour au bercail de s’assurer que tout leur sera restitué.  

Au lieu de cela, ils ont été naïfs et crédules. A l’instar de leurs prédécesseurs, ils ont déchanté. Ils bénéficient cependant de circonstances atténuantes par rapport à cette naïveté et crédulité. La perspective du retour tant souhaité du fond de leurs tripes, de leur âme, avait entraîné chez eux ce qui faisait  dire à l’autre : « Il est des moments dans la vie où ce qui nous arrive, ne nous arrive pas ; la stupeur nous maintient quelque temps à une certaine distance du fait.  Leur nostalgie, leur empressement légitime du reste, de retourner enfin chez eux après tant d’années de souffrance, les avait empêché de s’entourer de cette règle élémentaire qui consiste à exiger de leurs bourreaux la garantie du rétablissement du statu quo ante.  

Sous Taya, celui par lequel le mal originel a été parachevé, pour sortir de l’isolement diplomatique, jettera de la poudre aux yeux de la communauté internationale avec la complicité du régime chancelant de son voisin du sud, en organisant des retours forcés (suppression de l’aide du HCR)   et clandestins (sans la présence des autorités administratives et religieuses, avec interdiction d’organiser des manifestations de joie). « Revenez sans faire du bruit, motus, et faites-vous tout petit » fut la consigne. Comble de l’injustice, certains revenants furent réinstallés loin de leur site, sans espace vital, et sont jusqu’à cet instant rejetés par les autochtones et en perpétuel conflit avec ces derniers.  

De vulgaires émissaires corrompus, ayant empochés quelques milliers d’ouguiya, supervisèrent ces retours de la honte. A ce jour, rares parmi ces apatrides sur leur propre territoire, ont recouvré entièrement leurs droits (propriétés, état-civil, civiques etc.)

 

        S’inscrivant en droite ligne de la logique de MOSAT, SIDIOCA, sous la pression de quelques étoilés de la transition, cerveaux et commanditaires des expropriations et massacres des années de braise, organisa à son tour des retours dits de la tente, d’un cachot de quatre mètres sur trois mètres devant abriter une famille de trois générations  avec pas moins d’une dizaine de personnes,  et de la vache maigre, pour seules mesures d’accompagnement, passant sous silence la question de la restitution juste et non négociable au revenants de leurs terres, bien meubles et immeubles, volés, spoliés.  

SIDIOCA  lors de son voyage à Rosso en visitant le site des revenants peulhs au km 7, ces derniers, tout en lui témoignant leur reconnaissance, n’avaient pas manqué de souligner les conditions dégradantes et humiliantes qu’elles subissaient : promiscuité des habitations, absence d’école pour leurs progénitures, de terres pour l’agriculture, de structure sanitaire, en un mot des conditions décentes pour un mieux vivre.  

Certains intervenants à qui la télévision mauritanienne avait tendu le micro, avaient déclaré être déçus et projetaient de retourner à leur ancienne terre d’accueil, si elles ne  bénéficient pas dans un prochain avenir, de mesures plus humaines et valorisantes. L’incompréhensible suite à leurs doléances faite par SIDIOCA de retour à Nouakchott, fut de relever de ses fonctions leur porte parole, qui pourtant dans ses différentes interventions lui avait jeté des fleurs en louant ses actions humaines et en magnifiant sa nature de musulman convaincu. Le pauvre dans l’euphorie, avait vendu la peau de l’ours avant de l’abattre. Il sera affecté finalement à Nouakchott sans fonction précise et attend toujours une hypothétique promotion. Pourtant après sa déchéance, en vraie bête politique, rompu des méandres de ce milieu qu’il qualifie lui-même de  pourri, il eut le privilège d’être reçu par MOAAZ après les élections présidentielles,de juillet 2009. Qui vit d’espoir ne meurt jamais de chagrin, courage mon doungourou.  

Abreuvant les gens avec son discours de mener une lutte sans merci à l’encontre des différentes formes de remouz, MOAAZ, suscita un espoir dans les cœurs et les esprits des laissés pour compte, qui virent en ce sauveur providentiel, la possibilité de sortir de l’auberge et d’oublier enfin définitivement leur calvaire cinquantenaire.  

La mystification de ce discours atteignit son paroxysme à la suite de la prière de repentance organisée et tenue au Gorgol. Cette fois les septiques modérés, crurent sincèrement au sérieux de l’homme et lui apportèrent aide et allégeance. Le doute s’estompa, disparût carrément à l’issu de son élection et au sortir duquel il écarta des gabegistes notoires, vulgaires, méprisants, ostentatoires, lors de la recomposition de son gouvernement bis.  

Alors que tous s’attendaient à un règlement définitif du retour digne et effectif des déportés, pierre d’achoppement de la réelle stabilité de la Mauritanie, grande fut la déception par rapport aux attentes. En effet, une fois de plus, force est de constater qu’une entente tacite  qui ne dit pas son nom ; est que le principe de continuité de la non résolution de ce dossier, est l’unique, l’éternelle  et invariable volonté politique.  

Il est utile de rappeler , l’une des raisons de cette attitude. Une puissance européenne ayant sa représentation à Nouakchott, avait en 1989 décidé de subventionner l’agriculture mauritanienne pour une période de 10 ans (de 1989 à 1998). Le sud, majoritairement habité par les ethnies harratine, ouolof, soninké, puular et qui par ailleurs étaient les propriétaires depuis des temps immémoriaux des terres cultivables, allaient à cet effet, être les principaux bénéficiaires et remporter ainsi la palme et s’affranchir du joug économique institutionnalisé.  

Seulement, cette hypothèse n’arrangeait pas nos N’Dorsi[1], et une fois de plus leur l’instinct de conservation, cette fameuse fibre identitaire-Arabo-régionalo-tribalo-berbère se mit en branle, et une politique du dépeuplement  et de la colonie fut programmée. Qui l’eût imaginé ? « Le son trop aigu n’est plus perceptible à l’oreille. L’émotion trop aiguë n’est plus perceptible à l’intelligence. Comme quoi, il y a une limite pour comprendre comme pour entendre ».  

Une mission secrète de recensement des terres fut diligentée au sud particulièrement dans les régions du Brakna, du Gorgol et du Trarza. Un message chiffré fut envoyé à toutes les autorités (administratives, sécuritaires avec la complicité de certains notables et responsables politiques locaux réduits en de vils délateurs et/ou agents des R.G d’apporter une aide inconditionnelle et sans réserve pour la réussite de cette mascarade.  

Ne se limitant pas  au simple recensement des terres cultivables , des ordres furent donnés de vider ces localités de leurs populations, une vraie épuration ethnique ;  « vidange » qui entraîna des radiations arbitraires à tous les niveaux de l’appareil étatique, à l’encontre de plusieurs agents et fonctionnaires.  

Récemment, par arrêté n° 025 du 17 janvier 2010 du Ministère de la Fonction Publique et du Travail, un nombre dérisoire de 98 éléments de l’éducation (74 du fondamental et 24 du secondaire) a été réintégré. Cette réintégration, a pris effet le 15 octobre 2009.  

Ces derniers, sont une fois plus victimes des agissements malveillants du sectarisme de quelques Hameth[2] et sont pour la majorité, affectés dans des zones inhospitalières, et désertées par leurs propres habitants.  

II. La réintégration sanction.

 

De la manière d’agir, se projette la façon d’être. La réintégration de nos malheureux élus de l’éducation, vient de mettre à nu une fois de plus, le vrai visage de ces inconditionnels du casser  le « kwar ».  

Longtemps après avoir rechigné pour exécuter cette volonté politique affichée, de réparer le tord causé à leurs compatriotes afro mauritaniens kwar, nos tontons macoutes ne s’avouent pas vaincus et font de la résistance en cherchant un prétexte pour remettre en cause cette réintégration.  

La logique, le bon sens, ou tout simplement l’humanisme, commande à ce qu’une attention particulière soit accordée à ces revenants après une si longue errance,  après tant d’années de frustration, de privation, de nostalgie. Mais que remarque-t-on ? Le mépris, l’indifférence, l’incitation à la révolte, au refus, à l’abandon, au boycotte.  

Ils étaient vingt quatre, ceux concernés par la réintégration au niveau de l’enseignement secondaire. Six parmi eux ne figurent pas sur la note de service n° 688 du 14 février 2010 signée par le SG du MESS  relative à leur nouveau lieu d’affectation (je présume qu’ils ont fait valoir leurs droits à la retraite). Curieusement, tous les dix huit restants, ont été balancés hors de Nouakchott.  

A la même période, comme pour narguer les kwar,une note de service portant le n° 689 du 14 février 2010 signée du SG du même département relative à la  nomination de conseillers pédagogiques au nombre de quatre (4) et de quarante cinq (45) chefs d’établissement dans des Collèges et Lycées, ne compte qu’un seul (1) afro mauritanien kwar en la personne de Anne Djibril précédemment Directeur des études au Lycée de Boghé parachuté au… Collège de Tiiiiiiiichiiiiiit !!!!!!!! Là-bas, à la fin fond de la wilaya du Tagant. 

Pour la petite histoire, le poste de C.E au collège de Tichit était proposé à un N’Dorsi qui a décliné l’offre et est actuellement en service dans un lycée de Nouakchott en qualité de Directeur des études. Qui dit mieux ?!  

Et nos malheureux corvéables du fondamental, ont-ils échappé au traquenard ? Ils sont comme mentionné plus haut au nombre de 74 répartis comme suit :

01 chauffeur auxiliaire

O2 moniteurs enseignants  

09 instituteurs adjoints dont 3 instituteurs auxiliaires

62 instituteurs.  

Hormis deux parmi eux qui ne figurent pas sur la note de service n° 54

du 15 février 2010 (allez savoir pourquoi), à l’instar de leurs collègues du secondaire, ils ont tous été affectés à l’intérieur, sauf  07 mis à la disposition de la DREN 1 de Nouakchott, les soixante cinq autres légionnaires reçoivent les affectations au niveaux des régions suivantes :  

23 au Hodh Charghi (francisants)

09 au Hodh Gharbi (francisants)

08 en Assaba (francisants)

05 au Gorgol (arabisants)

02 au Brakna (francisants)

17 au Trarza (francisants sauf 1arabisant)

01 au Tiris Zemmour (francisant)  

De ce redéploiement de soixante douze instituteurs, six sont des arabisants, et les soixante six autres des francisants, selon les indications de la note de service.  

Cependant, à y regarder de prêt, plusieurs anomalies émaillent celle-ci :

 

ü  Le matricule 18600 R n’appartient plus à  Diop Daouda. Celui-ci a été ré attribué au niveau de la solde à une autre personne (dans quelles conditions ? Pour quelle raison ? Par qui ? ).

 

ü  Le matricule de N’Diaye Mamadou Yéro, n’est pas conforme avec celui porté sur la note de service de réintégration (35798 K au lieu de 35598 K)

 

ü  Tous les enseignants envoyés en Assaba, (pour ne citer que ceux-là) ne sont pas des francisants.

Ces quelques anomalies, sont une preuve manifeste de la mauvaise foi qui avait motivé les auteurs de cet acte, et met au grand jour leur attitude raciste. 

Il y a lieu également de souligner, que ces  enseignants (professeurs et instituteurs) sont jetés en pâture à cette horde d’inspecteurs chasseurs de primes, plus enclins à chercher la petite bête chez leurs collègues.  

A dessein, il n’a pas été tenu compte de leur déphasage par rapport à la nouvelle réforme intervenue en avril 1999, qui instaure dans le système éducatif mauritanien, la méthode dite de l’Approche Par les Compétences (APC).  

Cette énigmatique Approche par les compétences ou comme je le disais ailleurs Abêtissement Poussé de Cancres, a été malheureusement introduite, adoptée  et pilotée dans notre  pays par des apprentis sorciers de l’éducation.  

Nos importateurs de l’APC et ceux chargés de sa vulgarisation et de son application (les formateurs en APC cooptés essentiellement en fonction de leur appartenance tribale ou politique et ces inspecteurs chasseurs de primes en l’occurrence) ont tous un dénominateur commun : celui de briller par leur ignorance, de la non  assimilation et de l’absence de maîtrise des notions et concepts de base. Ils font les grandes gueules et cherchent à mystifier leur interlocuteur par la répétition mécanique  des notions et concepts tels  O.I.T, compétence, situation, intégration, évaluation etc.   

L’équité, la justice, l’égalité des chances, est que nos réintégrés devaient subir un recyclage pour s’imprégner des rudiments de cette APC, avant d’être réinjectés dans le circuit et qui leur donnerait des chances, d’être plus opérationnels et efficients dans leur travail.  

Très sincèrement, si et seulement si, avant de prendre cette mesure, ces tontons duvaliéristes avaient pris soin d’étudier cas par cas, la situation sociale de ces revenants, ils allaient découvrir que bon nombre parmi eux,  en plus du poids de l’âge et des vicissitudes de la vie, avaient été affectés physiquement et moralement par cette épreuve.  

Mais au lieu de cela, les voilà qui s’illustrent (comme d’habitude) par ce rejet de l’autre, en rappelant à nos martyrs à travers cette décision inhumaine, ce souvenir douloureux de la hantise de l’incertitude et de la précarité durant leur traversée du désert ou de l’enfer pour certains.  

Une chose est sûre. Leur projet est voué à l’échec, et un de leurs plus grands malheurs (en guise de châtiment ici-bas) est  de devoir vous accepter, vous accompagner, même si cela ne les  convient pas. : « Rien n’est plus  pénible à l’homme qu’un ennemi dont il ne peut se séparer »  

Sans verser dans un pessimisme obscur, le fait de remettre en cause, la prise en charge du logis essentiellement dans les capitales régionales  au profit des fonctionnaires et agents, par l’Etat, est un recul sans précédent quant à l’équilibre et au bien être social, pire, une atteinte flagrante au principe du droit acquis.  

III. Confiscation d’un droit acquis.  

Le fait que certains fonctionnaires et agents publics, bénéficient des avantages de la convention du logement, remonte à notre accession à la souveraineté nationale. Les initiateurs de cet avantage, (de ce  droit), à ne pas en douter, avaient mesuré l’effet bénéfique de cette décision, comparativement à la modicité des rémunérations du personnel de la fonction publique.  

Nous sommes actuellement (en dehors bien évidemment, de nos ministres, Directeurs centraux, députés et sénateurs sans oublier nos étoilés) l’un des pays de la sous région les moins rémunérés, avec des salaires de misère (public et privé confondus). S’y ajoute une spéculation séculaire du foncier, où, ce sont les mêmes qui bénéficient toujours des attributions à chaque lotissement dans les différentes moughataa de la willaya de Nouakchott et dans les autres wilaya.  

Les raisons invoquées par nos pouvoirs publics pour la suppression de cette avantage, sont simplistes (a), disproportionnées (b) et inopportunes (c).  

a) Simplisme de la décision.  

Environs trois milles agents et fonctionnaires sur trente sept mille soit 8,10%, bénéficient de la prise par l’Etat du logement selon le Premier ministre, lors de sa conférence de presse en date du 5 mars 2010. Où est le problème au regard de ce chiffre ?  

Ce qu’il ne dit pas, c’est que l’octroi de ces conventions est sujet à contestation, suite à leur caractère ségrégationniste et arbitraire. C’est de notoriété publique que ces conventions s’opèrent dans des conditions de magouille qui dépasse l’entendement et la morale.  

En effet, les conventions fictives,  à savoir celles concernant des terrains nus, des taux exorbitants sans commune mesure avec le statut du bénéficiaire ou des caractéristiques du local,  sont à la base de cette pratique longtemps connue et cautionnée par nos gouvernants, dont plusieurs sont en fait les auteurs au profit de leurs parents et connaissances à défaut d’en être les bénéficiaires.  

Les membres de la commission, qui étaient chargés de faire l’étude sur la nécessité, ou non, du maintien de la convention, ont fait preuve d’amateurisme et de précipitation. Loin de les grandir, cette légèreté ternira leur image, leur collera à la peau pour la postérité, et inscrit dans le récit des moments sombres de notre histoire.  Leur manque de vision et de prédisposition dans la recherche de la  satisfaction du plus grand nombre, nous a conduit malheureusement à cette suppression disproportionnée.  

b) Une suppression disproportionnée.  

La mesure d’accompagnement à l’endroit de ceux qui occupaient les blocs, à savoir la remise d’un chèque d’un montant de deux millions d’ouguiya, plus la remise d’une lettre d’attribution pour l’octroi d’un terrain à chacun de nos déguerpis, est une jurisprudence qui, pour éviter la pratique du « deux poids deux mesures », devait inspirer nos ‘‘cogniticiens’’ par défaut. 

J’estime que  les dés ont été pipés dès le départ par la désignation et la composition de cette commission. Car une question si importante, devait en principe être débattue au niveau de l’assemblée nationale par ceux-là mêmes qui, traditionnellement sont chargés de défendre l’intérêt des citoyens.  

MOAAZ, nous avait promis « chose promise, chose due » des lendemains meilleurs une fois aux commandes, par l’instaurant d’une politique sociale, nous garantissant l’amélioration substantielle de nos conditions de vie déplorables, qui nous ont toujours maintenu dans cette situation d’éternels et misérables indigents. Dés lors, est-il raisonnable de nous priver de cette assurance qui consiste à mettre nos familles à l’abri du calvaire de la location, compte tenu de l’insignifiance de nos revenus ? D’ou la question suivante : Ce projet de suppression du logement est-il opportun ?  

c) Inopportunité de la suppression du droit au logement.  

Il est vrai que la crise mondiale actuelle, concerne tous les pays. Le marasme économique entraîne la prise de mesures parfois impopulaires.  

Cependant, à défaut « du grive à manger que tu nous avais promis, laisse nous au moins nos merles » auxquelles nous étions habitués. Autrement dit, ta décision relative à la suppression du droit au logis, par le remplacement d’une indemnité suivant la catégorie, le grade et/ou la fonction du fonctionnaire ou de l’agent, sera  inévitablement en deçà des prix exigés par les propriétaires de maisons, et les fâcheuses conséquences sociales de cette mesure, peuvent entraîner une instabilité sociale, et te conduire à vivre dans les jours, les mois à avenir, des nuits d’insomnie et de cauchemar.  

De deux choses, l’une :  

1)   ou ton Premier Ministre et par extension les membres de son équipe gouvernemental t’induisent volontairement et insidieusement en erreur,  

2)   ou c’est parce que tu n’acceptes aucun conseil, et ne consulte aucun d’eux dans tes intentions de faire telle ou telle chose.

 

Si la dernière hypothèse te caractérise, tu t’inscris en faux par rapport aux prescriptions de notre sainte religion. En effet, Dieu le Tout Puissant, avait exigé de son illustre prophète Mohamed (PSL) de consulter le plus souvent ses compagnons avant la prise de toute décision.

 

Le fait de te rappeler ce qui précède, résulte de cette malheureuse décision (encore une) relative à l’attribution de l’indemnité du transport à tous les fonctionnaires et agents de l’Etat.

 

IV. Une indemnité frustrante et injuste.  

Indéniablement, c’est une mesure salutaire. Mais ce qui est curieux, c’est qu’elle suscite et instaure un mécontentement quasi général qui devait naturellement amener nos gouvernants à revoir leur copie, en organisant des discussions et de contre propositions pour espérer aboutir à une situation sociale apaisée. Un penseur occidental disait à peu près ceci : « Discuter d’une chose avant de prendre une décision, vaut mieux que prendre la décision d’une chose, sans en discuter au préalable»

 

Aux termes de l’article 2 du décret 2010-033 du 29 février 2010, « …l’indemnité de transport est fonction  de la fonction occupée, de l’indice pour les titulaires, ou de l’emploi et de l’ échelon pour les auxiliaires ».  

Qu’est-ce qu’un titulaire ? Qu’est-ce qu’un auxiliaire ?  

Selon le Petit Larousse :  

Ø  Titulaire = adjectif et nom, qui occupe un poste pour lequel il a été choisi ou nommé.

Ø  Auxiliaire = nom , 1. Personne, chose qui fournit une aide, momentanément ou accessoirement. 2. Personne recrutée pour un emploi à titre provisoire.

 

Je vous laisse le soin au passage, de constater l’inadéquation de cette appellation par rapport à la réalité de cette catégorie d’agent de l’Etat. Vivement la refonte et l’harmonisation de notre Fonction Publique, encore régie par des textes d’avant l’indépendance !!!  

C’est ici en fait, que prennent leur source, la frustration et l’injustice soulignées.  

Prenons au hasard, l’exemple de cette indemnité au profit de certaines personnes de l’éducation et particulièrement celles du secondaire. Les fonctions de directeur, (chef d’établissement) directeur des études, surveillant général et celui d’économe, procèdent toutes d’un choix ou d’une nomination (absurdité de la liaison fonction occupée - indice : titulaire ; et emploi - échelon : auxiliaire. ANNEXE I-A & ANNEXE I- B) .  

C’est à juste raison que nous nous permettons donc, d’exiger de nos cogniticiens, de porter à notre connaissance, les critères retenus pour faire une telle distribution.  

Est-il besoin de rappeler à ces derniers, que le lieu d’affectation (collège et lycée dans notre exemple) n’a aucune importance, aucune incidence sur les compétence, l’ampleur du travail et le rendement de celui qui y exerce.  

L’indemnité de transport accordée à ceux - Directeur, directeur des études qui ont la chance (généralement sans mérite ni compétence, mais suite à des nominations de complaisance le plus souvent malheureusement) d’exercer dans un lycée ne correspond à rien du tout.

 

Une études plus sérieuse, avec l’avis et la collaboration des intéressés, aurait fait ressortir que les ressources humaines aux commandes dans les collèges et le travail abattu en leur sein, n’est nullement moins valorisant, moins important, de ce qui se passe au sein des lycées. Les structures pédagogiques et les sections dans les collèges, sont le plus souvent plus importantes.  

Le personnel pléthorique dans les lycées, directeurs des études, surveillants généraux, surveillants (de vraies planques pour d’éternels malades, émigrés, recommandations d’une personnalité, haut placée, vendeurs de cartes de recharges téléphoniques auprès des différents opérateurs de la place, propriétaires de kiosques de vente de cassettes audio-visuel, vendeurs de véhicules,  etc. etc.) qui se permettent le luxe de se présenter une seule fois dans la semaine, le mois, voire l’année ; le temps de s’informer ou d’informer suivant le rituel de l’incontournable et malsain chitaari. « La curiosité doit toujours être proportionnée au mieux. A écouter, on risque l’oreille, à guetter on risque l’œil. Ne rien entendre, et ne rien voir est prudent ». Victor Hugo.  

Par contre dans les collèges, (de proximité dans leur majorité) le personnel d’encadrement est généralement déficitaire, obligeant le chef d’établissement, les directeurs des études et les surveillants généraux, d’être présents au minimum trois jours dans la semaine, parfois quatre.  

Non franchement, il n’est pas exagéré de dire que cette attribution de l’indemnité de transport a été faite dans une injustice la plus totale, quoique comme je le souligne plus haut, l’esprit soit louable.  

Nos cogniticiens n’ont pas pris le temps d’analyser les conséquences de leur décision, ils ont été à l’écart de l’information juste, adéquate. Ils ont fait preuve d’improvisation et de précipitation qui les a conduit immanquablement à cet échec.  

Une précision  de taille sans hypocrisie de ma part. Je ne doute pas, et encore moins ne remets en cause un seul instant, la  sincérité,  la valeur morale et intellectuelle de certains membres de cette commission.  

Cependant, je leur rappelle sans fausse modestie, qu’un homme de caractère doué d’imagination et de bon sens fait preuve parfois de plus de perspicacité qu’un expert cuirassé de certitudes.  

Le fait de conclure, que ce sont ces certitudes qui  probablement ont conduit à cette suspension stupide et illégale est plausible.  

V. Stupide et illégale suspension  

La confiance n’exclue pas le contrôle. Notre Ministre de la Fonction Publique et du Travail a été victime de l’excès de confiance qu’elle avait placé en ces collaborateurs et subalternes.  

Et pourtant, elle devait  se douter,  dès l’entame de la procédure de réintégration de nos martyres de l’éducation, que des peaux de banane ne manqueraient pas d’être glissées sous les pieds, pour qu’elle trébuche, dans le seul but de  la discréditer.  

Il faut également noter, que le choix des jeunes diplômes chômeurs recrutés pour la circonstance, afin d’effectuer le travail de recensement et de validation des fonctionnaires et agents de l’Etat, n’a pas été fait dans les règles de l’art.  

Le syndrome de la parenté et du favoritisme a largement  été à la base de ce contrat. Il fallait à l’instar de ce qui s’était passé avec la création du  fichier de l’Etat-civil, faire bénéficier à ses proches parents et quelques rares connaissances, analphabètes et incultes, des avantages de cette mane financière.  

Une fois de plus, je ne peux pas m’empêcher de me poser la question de savoir si réellement l’esprit d’équipe et de complémentarité prévaut au sein du  gouvernement de notre Dr. Où si lui et  ses ministres ont des coudées franches : en d’autres termes, ont-ils la latitude de prendre des initiatives ou de donner leurs avis sur telle ou telle question ?

 

A la réception du travail effectué par nos diplômés chômeurs, madame la ministre de la Fonction Publique et du Travail devait s’inquiéter de nombre exorbitant de fonctionnaires et agents fictifs débusqués et s’assurer que celui-ci n’est pas erroné.  

Les fuites observées bien avant la fin de ce travail, étaient l’œuvre des auteurs de cette fraude au sein la fonction publique et de leurs complices au niveau des ministères utilisateurs. Cette ‘‘rumeur- fuite’’, était un leurre pour camoufler leur forfait et détourner ainsi l’attention des gens sur les réels fraudeurs et bénéficiaires.  

Pour donner du crédit et de la vraisemblance à leur plan, ils pousseront leur ignominie jusqu’à faire figurer sur la liste des personnes fictives d’honnêtes et irréprochables fonctionnaires et agents, dont le sérieux, l’assiduité et la compétence sont connus de tous.  

Ce que je reproche à notre ministre et à travers elle l’ensemble des membres du gouvernement, c’est le laxisme et la banalisation qu’ils ont affichés face au problème. Avant d’envoyer cette fameuse liste au niveau du budget pour la suspension des salaires (sur ordre nous dit-on de MOAAZ) la prudence et la concertation devaient animer notre équipe gouvernementale.  

Il fallait donner au temps, le temps, et s’assurer de la véracité et du sérieux de ce travail par le renvoi au niveau de chaque ministère de la liste des personnes déclarées fictives au sein de leur personnel. Médecin après la mort, cette mesure sera faite bien après la suspension abusive et illégale, dont sont encore victimes certains fonctionnaires et agents.  

La procédure légale, avant de suspendre les salaires, était de passer auparavant un communiqué de mise en demeure à travers les média (AMI TVM, RM), demandant aux intéressés de se présenter dans un délai de soixante douze heures à leur lieu de travail.  

Chers compatriotes, mon plaidoyer a certainement été trop/très long. Mon objectif, et je le répète encore (la répétition est pédagogique) est cette recherche d’un consensus pour une cohabitation saine, équitable, juste. La coupe est pleine, évitons qu’elle se déverse malencontreusement.  

Je ne terminerai pas mon ‘‘déluge’’ sans exiger que tous ceux qui ont été suspendus à tord, se pourvoient en justice et exigent de l’Etat la réparation du préjudice moral et matériel.

 

Nouakchott, mars 2010



[1] Maure

[2] idem

 

 

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6 février 2010 6 06 /02 /février /2010 21:03

 

Mordicus, tu claironnes haut et fort ta détermination à mettre hors d’état de nuire, les caciques et anciens symboles des malheurs de la Mauritanie. SIDIOCA avait  cru raisonnable à la suite de la pression de plusieurs de ses  acolytes, de te mettre au froid. Les pauvres pensaient te nuire par leur projet, ils ne se doutaient pas  qu’ils agissaient dans le sens même du destin : ton accession au pouvoir. Et les gens du bas peuple dans tout cela ?      

Obnubilés par ton discours, ils délaissent leurs villages, leurs hameaux, leurs campements, leurs rizières, leurs filets de pêche, leurs bétails, te font des haies d’honneur compactes sur des kilomètres et des kilomètres, te suivent, t’applaudissent à se rompre les bras.     

Hilares, les voilà momentanément amnésiques des terribles années de plomb, d’exclusion, de frustrations quotidiennes, de brimades, de mépris, de viols collectifs, de sans papiers, d’expropriations, d’acculturation, d’apatrides, et scandent à tue-tête dans une transe collective.      

Aziz ! Aziz ! Aziz ! Aziz ! Aziz ! Aziz ! Aziz ! Aziz ! Aziz ! Aziz ! Aziz ! Aziz ! Aziz !      

Mea culpa courageux et historique, tout au long de ton trajet, précédé de la prière dite des disparus à Dimbe dioro samme nayo[1], à la mémoire de la pendaison collective d’un 28 novembre, des pogroms tout au long de la vallée, des fosses communes disséminées dans les différentes régions du pays, des handicapés à vie à la suite de tortures (des militaires, gendarmes, gardes rendus eunuques par leurs bourreaux) et qui, au lendemain du leur retour au foyer, étaient contraints de répudier leurs épouses entraînant ainsi la destruction de familles entières. Hé ! Il y a de quoi se demander….     

Etre ou ne pas être. Oui, es-tu vraiment celui qu’il nous faut ? A la place qu’il faut ? Au moment où il faut ?  Ou bien, est-ce seulement une manœuvre dolosive à l’image de celui que tu as désarçonné du perchoir tant convoité, et qui pourtant, au lendemain de la prestation de son investiture nous avait juré la main sur le coran, honnêteté et fidélité devant un  parterre d’imminentes et prestigieuses personnalités venues des quatre coins du globe. N’dekete yo. Le pouvoir est par essence divin. Dieu est juste. Par conséquent, la célérité avec laquelle notre mystificateur a été évincé, est une évidence quant à sa nature hypocrite  et du sentiment apocryphe qui l’animait au moment de sa prestation. Le sage Amadou Hampathé Bâ nous avait appris que « le pouvoir gagné par la ruse, se perd par les armes ». Bon débarras et sans regret. Na dem ! Na dem ! Nademadema dem[2]      

Dieu Seul sait. A lui appartient le caché. Ce qui est certain, un troisième espoir est né, après celui du CMJD et de SIDIOCA. Puisse Dieu nous épargner ce fameux adage : « Jamais deux sans trois ». Touchons du bois. Mais si par malheur nous ne sommes pas encore au bout de nos peines avec l’avènement du ZENERAL MOAAZ, consolons-nous alors par le verset coranique où il est fait mention que « Dieu n’éprouve que ceux qu’il aime »    

Oublier ?!....Ce n’est pas possible !!!! C’est impensable !!!! Pardonner ?... C’est possible, c’est quelque chose que nous pouvons faire, et cet accueil chaleureux, émouvant, simple, naturel en est une preuve manifeste.   Mais attention !!!     

Uti non abuti[3] du pouvoir pour réaliser ton projet pharaonique, fastidieux. Voilà ton salut, afin d’échapper au sort de tes prédécesseurs, tes compagnons d’hier, tes mortels ennemis d’aujourd’hui, rancuniers et probables tombeurs de demain. Impossible n’est pas français.

Labor omnia vincit improbus[4] Sois persévérant, réceptif, ne prend jamais une décision hâtive, improvisée, afin que les résultats de ton entreprise soient un trésor, un bien pour toujours, une acquisition définitive pour les mauritaniens d’aujourd’hui et de ceux des générations futures. Ta devise doit être :

Dulce et decorum est pro patria mori[5]. Nous te croirons alors, nous te suivrons certainement, nous constituerons pour toi un rempart, un fer de lance, et te promettons de démolir  sur notre passage, tous ceux qui s’opposerons à l’objectif que tu nous promets : des lendemains meilleurs, dignes d’être vécus, où ensemble maures, soninkés, wolof, puular, bambaras, nous vivrons en harmonie, en complémentarité et nous faire oublier enfin cette malédiction que nous traînons et subissons  depuis notre (in)dépendance.     

All right[6] peut-on penser à travers certaines de tes déclarations d’intention et directives, mais qui malheureusement faute d’avoir bénéficier de mesures d’accompagnement, finiront par donner raison à tes détracteurs qui y voient de simples mesures populistes, voire électoralistes. En effet, proclamer la diminution et homologuer les prix des denrées de premières nécessités est une chose, mais garantir leur application et leur existence sur le terrain en est une autre. Ne nous voilons pas la face, car comment vouloir une chose et son contraire ? Comment espère une application stricte de cette volonté politique, sans avoir les moyens de ta politique. Où est passé le service du contrôle des prix ? Que dire des ententes illicites ? Que dire des situations de monopole ? Curieusement, il y a encore, au moment où tu clames tout haut, à nous percer les tympans et au risque de nous lasser avec cette assourdissante symphonie, des incultes, des budgétivores, des tortionnaires qui détiennent les rênes du pouvoir. Aussi, comme le dit si bien les maures Ya khouye, mazal yoosseur. Kelem kelem[7] ne nous emballe plus.      

Balance nous ces virus aux calendes grecques à défaut de les parachuter à perpétuité dans le désert de Kidal au Mali. Il est dit que « le passé est nécessaire, le futur contingent. » Que penser alors de ton cursus : Direction du matériel de l’arméeFormation sécuritaire à Bagdad en Iraq et finalement au BASEP en qualité d’homme « de main » de OULD TAYA le sanguinaire ? Il y a de quoi s’inquiéter. Cependant, j’espère que tu es suffisamment intelligent pour comprendre qu’il n’ y a que les imbéciles qui ne changent pas. Ta chance d’être exorcisé, j’allais dire de renaître, passe nécessairement par l’éviction de ces ROUMOUZ EL VESSAD,  pour reprendre l’autre et j’ajouterai  les ROUMOUZ EL KETLE, WE SARGUE, WE NIFAGH. Tu le disais toi-même à Akjoujt, « nous nous connaissons tous, ils sont là ces ROUMOUZ ». Tu ne te doutais pas de la pertinence de cette déclaration, car sous la tente, parmi ceux qui t’accueillaient, des tristement célèbres ROUMOUZ nous ont fait subir le calvaire de revoir leurs mines patibulaires à travers nos petits écrans. J’en ai eu la nausée. TOUFOU !!!!! Vous finirez tous par mendier in chaalah, arpentant les rues et avenues de nos villes et campagnes en guenilles.      

Désormais, la balle est dans ton camp. Nous te jugerons à travers l’opportunité de tes actes, et de leurs résultats, qui à ne pas en douter, seront plus éloquents que tous tes discours déjà entendus et/ou à venir. Il est de la nature de l’homme de se tromper, mais persévérer est diabolique. Abstiens-toi de dire : « Je le veux, je l’ordonne, que ma volonté tienne lieu de raison ». Car à cet instant, mon ZENERAL, tu cesseras d’être le sauveur pour devenir le tyran, le Diable en personne, et inexorablement tu t’achemineras vers la case de départ, le chaos.  « Le prêteur ne s’occupe pas des petites affaires » autrement dit, attaque-toi à l’essentiel, l’éradication de cette injustice criante (Dieu s’est interdit l’injustice), de ce pays, (notre chère Mauritanie) où implicitement un système raciste est érigé et où deux types de citoyens cohabitent et se regardent en chiens de faïence. Où les richesses, le passe droit sont  entre les mains et de l’apanage exclusif  d’une seule composante, avec la complicité de rares et minables bougnoules ayant vendu leur âmes au Diable, en commerçant impunément avec la souffrance de leurs frères. Restitue sans délai ces terres du Guidimakha, du Gorgol, du Brakna, et du Trarza, attribuées arbitrairement à une quinzaine d’hommes d’affaires, cupides et inhumains,  privant  même leurs propriétaires légaux, coutumiers, de l’espace vital nécessaire à leurs besoins les plus élémentaires.     

Oublier ?!....Ce n’est pas possible !!!! C’est impensable !!!! Pardonner ?... C’est possible, c’est quelque chose que nous pouvons faire, et cet accueil chaleureux, émouvant, simple, naturel en est une preuve manifeste. Mais attention !!!     

Utilise le pouvoir par contrainte, et non en recherchant la jouissance absolue et effrénée, domaine de définition de cette frustrante, révoltante et mystificatrice transition du CMJD, et ayant atteint sa limite avec le règne de SODIOCA, mâtiné d’injustice et de remise en service des ROUMOUZ néfastes de tous bords. 

Une fois de plus, nous attendons des résultats pour nous soulager de ce mal vivre, de ce mal être. Nous sommes  destinés à une retraite qui éclaboussera nos familles, faute de logis, en jetant nos filles, nos femmes et nos enfants dans la rue, ou à la merci de propriétaires de maisons véreux, avec une pension dérisoire, pour  nous réduire à une mendicité qui ne dit pas son nom, dans les bureaux, ou  rester en faction auprès de certaines institutions comme la poste (pour ne pas la citer), guettant le passage d’une connaissance pour espérer lui soutirer quelques sous. Enu yurmini, enu hersini, enu sekni[8] .

Aucune considération pour ses pionniers, vaillants bâtisseurs d’une Mauritanie sortie du néant. Leurs sacrifices consenties plusieurs années durant, sont niées par ces prédateurs, sans idéal pour leur pays, dont la seule devise est : « M’en mettre plein les poches, et après-moi le déluge ».     

Le coq qui dit je chanterai, ne chantera jamais ». J’espère que tu chanteras toi (et sincèrement je te le souhaite du fond du cœur)  Il est beau et alléchant ton discours. Courant, eau, écoles, dispensaires, routes. Mais que nous réserves-tu par rapport à notre pouvoir d’achat ? Aux revenus de ces milliers de fonctionnaires et agents, de l’Etat, sans oublier ceux du secteur privé, ou tout simplement le citoyen lambda ? Pour le moment, seuls tes députés, sénateurs, ministres, où ceux gérant certains projets, se sucrent avec des salaires injustifiés, hérités du CMJD. Que représentent ces députés, sénateurs, ministres, sans le travail de fourmis qu’abattent ces éminences grises réduites en de misérables subalternes, vaillants cheville ouvrière de notre moribonde administration ? « Chassez la nature avec la fourche, elle reviendra toujours en courant ». Sans des revenus raisonnables, nous mettant à l’abri du besoin et de la dépendance, il sera utopique de nous demander d’être motivés, consciencieux, dévoués, respectueux des symboles de l’Etat, fiers d’appartenir à ce pays. L’absence d’une politique sociale viable, favorisera le retour incontestable de ceux qui incarnent les symboles de tous nos maux que tu ne cesse de d’écrier depuis ta reprise du pouvoir. Je dis bien reprise. En effet, on fait de toi, à tort ou à raison, l’instigateur « éclairé » du renversement de Ould TAYA le minable, aussi ce n’est que justice si tu le reprends au regard de la gestion calamiteuse de la bande de SIDIOCA. Et puis ne l’oublions pas, c’était  bien ton choix quant à la présidentialisation de SODIOCA, l’inconnu ? En application du principe de parallélisme des formes, ton acte est juridiquement défendable. Cependant pour ce qui est de la nullité de son investiture et logiquement donc le bouter de pouvoir, il n’y a aucun doute là-dessus, car :

1°) tu avais usé de manœuvres frauduleuses pour nous le présenter sous un visage d’ange, viciant ainsi notre suffrage,

2°) nous avons découvert au cours de son court (heureusement) mandat qu’il y avait erreur sur la personne.

Aux grands maux, les grands remèdes. Il te faut réellement oser creuser l’abcès. SODIOCA avait mystifié les mauritaniens avec sa déclaration du patrimoine lors de la composition de son premier gouvernement. Si l’initiative avait été louée à son temps et saluée par tous, la suite nous a fait découvrir la supercherie et la mauvaise foi de son géniteur, et est restée lettre morte. Pire, il favorisera le retour en force de ces mercenaires du gain facile, et du détournement des deniers publics, en nommant à de hautes fonctions de l’Etat, ces mercenaires ayant bâti leur fortune à la suite d’enrichissements illicites, et comble du malheur, il confiera l’achat des vivres (du riz avarié) destinés à nos parents rapatriés, au lendemain de leur retour bâclé, dans des conditions inhumaines et méprisables, à ce machiavélique homme d’affaires (spécialiste du faux et de l’usage de faux), qui pour échapper au fisc,  avait naturellement confectionné le cachet du trésor public comportant le sceau de l’Etat, et des années durant, procédé à l’estampillage de ses documents (factures, déclarations de douanes etc.), qu’il présentait aux agents du trésor ou des impôts,  venus vérifier et contrôler la légalité de ses importations. Je te demande donc, d’auditer tous ces anciens et nouveaux riches pour nous justifier la provenance de leur fortune. « Charité bien ordonnée commence par soi-même » Plus explicitement, tu commenceras par  nous déclarer ta fortune (faramineuse selon les mauvaises langues), en toute objectivité, publiquement. Par cet acte, tu poseras ainsi les jalons prometteurs de l’éradication de l’enrichissement illicite en Mauritanie et montrer à la face des mauritaniens que ton action ne se résume pas en de vains mots, ou de simples déclarations d’intention. Tu veux ?  Tu peux.     

 Zénéral Mohamed Ould Abdel Aziz, (pour reprendre l’expression de ses opportunistes qui ne ratent pas l’occasion de la prise de vue des cameramen, pour se faire voir et remarquer ; voilà en fait tes vrais ennemis ; Ils seront les premiers à te fustiger et à te diaboliser ; rappelles-toi les sages conseils de ton cousin sénateur de Tevragh-Zeina à ta prise du pouvoir) une citoyenne te l’a dit de vive voix dans la commune de Barkéol. L’as-tu entendu et retenu ? Je te le rappelle : « il n’était pas nécessaire pour toi de mobiliser tous les moyens de l’Etat pour venir ici nous dire ce que nous savons déjà, d’autres avant toi l’avaient dit, et ce n’étaient que des paroles. Nous attendons de voir » C’est un message limpide comme l’eau de roche.     

Internationalement, sauf malheureusement l’appui intéressé du bouillant et inconstant roi des rois en l’occurrence Kadhafi (il est à craindre qu’il ait  eu à recruter  et mis sur pied une cellule de malfamés acquis à sa cause après son camouflé de don en argent à tous ceux nés en 1969  et qui ne manqueront pas de nous causer du tort un de ces quatre matins), tu es au banc des accusés. Il t’appartient de convaincre le peuple d’abord et surtout, qui est le seul à pouvoir te sortir de l’impasse et amener la communauté internationale à te reconnaître. Ils ne peuvent pas être plus royalistes que le roi. Si ta prise (in)constitutionnel du pouvoir se traduit par un bien être social de nos populations, il n y a pas l’ombre d’un doute que tes adversaires ou  pseudo défenseurs de la légalité, mettrons de l’eau dans leur tufam[9]      

Zéro, c’est une note que tu dois éviter d’obtenir au terme de ton ‘‘aventure’’. Ta route sera parsemée d’embûches, et les plus à redouter ce sont tes proches. Est-ce qu’il t’arrive de suivre les programmes de nos deux télévisions? Nos deux radio ? C’est à croire qu’il n’y a qu’une seule ethnie, une seule culture en Mauritanie. C’est vraiment gênant. Très sérieusement, si des mesures « rectificatives » (pour reprendre l’expression à la mode)  ne sont pas apportées au niveau de ces deux « vitrines » afin de valoriser et donner aux autres cultures la place qui leur sied, ne sois pas surpris de « l’éruption » de cette sourde et ancienne révolte longtemps étouffée. Avec encore ton ère, on assiste une fois de plus à la perpétuation outrancière au mépris de toute règle d’équité et de parité, de la seule et unique ethnie ‘‘passe droit’’ aux différentes sphères des postes de responsabilité et de commandement de l’Etat. Le secteur dans lequel j’évolue, à savoir l’éducation nationale, en est une illustration flagrante. Ceux considérés injustement comme citoyens de seconde zone, en qualité de directeurs centraux, Inspecteurs, Directeurs régionaux de l’éducation, chefs de service, chefs de division, chefs d’établissement, surveillants généraux, économes, se comptent sur les bouts du doigt. Au nom de quoi cautionnes-tu cette sous représentation ? Tu nous a demandé dans tes discours à l’issue de tes différents déplacements dans les quatre régions visitées dernièrement, d’user des  possibilités qui nous sont offertes par les NTIC pour dénoncer sans crainte ce que nous ruminons ou disions à l’abri des regards et des oreilles indiscrètes. Hé bien je te crois sur parole, et j’espère ne pas avoir a le regretté. Et puis quoi ? On nous tue, mais on ne nous déshonore pas !

Victor Hugo disait : « il y a deux façons d’être inaccessible : c’est d’être très haut, et d’être très bas »

 

 

Nouakchott, le  29-03-09

Dickel Yaymum

 



[1] Autre appellation de Kaédi

[2] Qu’il parte ! Qu’il parte ! Qu’il parte, parte, parte !

[3] User, ne pas abuser

[4] Un travail opiniâtre vient à bout de tout

[5] Il est doux et beau de mourir pour la patrie

[6] Tout (est) droit

[7] Cher frère, il te reste beaucoup à faire, parler, parler

[8] C’est triste, c’est honteux, c’est révoltant

[9] Boissons traditionnelle  puular, à base de lait caillé

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17 janvier 2010 7 17 /01 /janvier /2010 12:06

« Certains pensent qu’on ne peut rien faire contre le poids énorme des malheurs du monde. Pourtant, les plus grands mouvements de l’humanité ont été l’œuvre d’un seul homme ».
C’est tellement vrai. Et la lecture que nous pouvons faire de la délivrance du peuple mauritanien des murs de l’oppression en ce jour mémorable du 3 août 2005 est l’addition d’acte de courage et de foi, de chacun de ces officiers supérieurs de certains de nos corps constitués pris individuellement.

 

 De par leur entreprise, un espoir est né. La question majeure et oh ! combien déterminante, est de savoir : sauront-ils traduire concrètement dans un délai raisonnable cet espoir ?  Il est évident que leur approche est encourageante, et milite en faveur de la concrétisation de cet espoir.

 En effet, contrairement aux chambardements qui intervenaient toujours au lendemain des coups d’Etat précédents, ils ont eu la sagesse de conserver l’existant et d’opter pour des réaménagements progressifs.

 « Comparaison, n’est pas raison » certes, cependant leur démarche ressemble (heureusement d’ailleurs) à la politique sociale évolutive observée au lendemain de l’avènement de notre sainte religion, l’islam. En cela, nous devons adopter un mental positif, car « le subconscient est extrêmement réceptif à tout ce que nous pensons, et il exécute toutes nos idées, bonnes ou mauvaises. Dès lors, nous devons nous départir de ce pessimisme qui colore les commentaires relatifs à la possibilité du changement positif et certain que nous offrent ces libérateurs.

 Il est établi, (philosophiquement parlant), que l’homme, par essence, a peur du nouveau, cette peur, dans notre cas, illustrée par ce pessimisme, est paradoxale (1°) et dans une certaine mesure justifiée (2°).

 

1° En quoi cela est-il paradoxal ?  

Manifestement, les fondements du défunt régime reposaient sur le clientélisme, la corruption, la culture de la médiocrité, la paupérisation, l’oppression, le tribalisme, le régionalisme… en un mot, l’injustice. Dès lors en toute logique, son démantèlement survenu le 3 août 2005 devait nous amener à espérer des lendemains meilleurs, dans un avenir très proche et une fois de plus certain (mentalité positive oblige !). Curieusement et c’est peut-être là l’explication de l’adage pulaar qui dit : « Hay bone ena ngoowte » littéralement on s’habitue même au mal. Nombreux sont ceux qui doutent encore de la certitude du changement positif de la situation inquiétante et chaotique (les mots ne sont pas de trop) que vit notre pays. Le délabrement de l’Etat est certes à son paroxysme, mais cette situation, loin de nous décourager et nous pousser à verser dans un pessimisme, doit nous amener, nous populations longtemps assujetties, à afficher un esprit positif (encore, encore et toujours) et motiver ainsi l’équipe du Conseil Militaire pour La Justice et la Démocratie) pour relever le défi et montrer que leur entreprise n’est pas le fruit d’une improvisation ou, pour reprendre l’autre « le changement sans le changement »

Certains membres de l’équipe salvatrice,rappelons-le, jusqu’à une date fatidique,faisaient parti de cette frange de la population qui réclamait de toute leur force la paix, la quiétude, l’épanouissement,la justice….une vie décente tout simplement ! Leur présence au sein du CMJD est un élément d’appréciation en faveur du sérieux de l’évection de MST. Le CMJD doit s’attaquer dans l’immédiat (lentement- attention au pourrissement de la situation mais sûrement) à la restauration de la confiance, à la réconciliation nationale. Ce serait une erreur grave et monumentale que d’occulter ces questions. Une plaie se soigne.

 L’inscription future de cette transition promise, la pérennisation de la justice et de la démocratie en lettres d’or dans l’une des pages de l’histoire de notre chère patrie, passe nécessairement par le souci premier d’assainir la situation intérieure du pays par la satisfaction de la revendication sociale. Assurer et instaurer une répartition juste et équitable de ce qui nous est commun. Ne pas faire de promesses irréalisables qui inévitablement créeront entre les populations et le CMJD une animosité certaine.

 La promesse faite par le CMJD de respecter les engagements vis-à-vis de la communauté internationale est louable et rassurante. Cette promesse ne doit pas pour autant constituer le principal de leur action au point de reléguer la situation intérieure à l’accessoire. Comme le disait un politologue en politique, « assurer avant et surtout ses bases arrières, pour éviter des trahisons ». Soignons bien évidemment notre image de marque à l’extérieur, mais ne négligeons pas pour autant la branche sur laquelle nous nous trouvons, négligence qui logiquement donnera raison à ceux-là qui doutent encore du sérieux de ce changement.

 

2° Que justifie ce pessimisme par rapport au changement intervenu le 3/8/2005.  

A l’instar de la présence de mains propres au sein du CMJD, d’anciens collaborateurs (pour ne pas parler d’acteurs) du régime défunt y sont également présents. Cette présence entraîne une réserve qui humainement se justifie. Il appartient à ces anciens de rassurer les réservistes – pessimistes par des actes qui plus que tout autres, seront plus éloquents que leurs discours ; ils doivent exercer le pouvoir par une approche de contrainte et non par celle de jouissance.  

 Quelqu’un disait « Les idées c’est comme les chemises, il faut les changer quand elles sont sales ». Prêtons leur ce sentiment : à savoir qu’ils ont compris, « mieux vaut tard que jamais », que le fromage auquel ils étaient habitués est pourri, d’où cette décision de s’en débarrasser pour en rechercher un  autre plus doux et comestible.

 Pour terminer, je rappelle à nos actuels libérateurs, ces quelques enseignements légués par certains compagnons et taabi’ines de notre illustre prophète (PSL)

 

Ø      « Tu ne connais pas la vérité par les hommes, connais la vérité et tu sauras ceux qui la disent » Ali Ibn Abu Taleb

Ø      « Mon point de vue est vrai avec la possibilité qu’il soit faux. Le point de vue de l’autre est faux avec la possibilité qu’il soit vrai »

Ø      « Ne te laisse pas tromper par les larmes de celui qui se fait passer pour lésé, car combien il y a d’injustes qui font semblant de pleurer » Imam Chaféi

Nouakchott, le 06 août 2005

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17 janvier 2010 7 17 /01 /janvier /2010 12:03

Madame la ministre de l’Education nationale, vient une fois de plus de mettre à nu, l’opinion avantageuse qu’elle a de sa personnalité et sa vision tendancieuse de la situation réelle du système éducatif mauritanien.

Dans une lettre circulaire n° 006/MEN en date du 26/02/08, elle fait remarquer que malgré la présence effective des enseignants (fondamental & secondaire) de l’existence en qualité suffisante des outils didactiques, pédagogiques, de l’équipement des établissements en mobilier, du personnel d’encadrement et manutentionnaire et ce au sortir de ses visites furtives et distantes (aucune discussion digne de ce nom avec le corps enseignant et encore moins celui de l’administration) grande était sa surprise de constater que le niveau des apprenants est en deçà de la norme. Ainsi, à travers sa ridicule lettre circulaire, et du haut de sa tour d’ivoire, elle demande, pour ne pas dire ordonne aux éducateurs, (enseignants, société civile, personnalités administratives et politiques) de lui faire parvenir dans les plus brefs délais, des propositions concrètes qui lui permettrons de redresser la barre et enrayer ainsi l’Abêtissement Poussé de Cancres, conséquence dramatique de la réforme de 1999. N’ayons pas peur de le dire, elle a mis la charrue avant les bœufs. C’est de là en effet, qu’il fallait commencer. Cette maudite réforme, voulue par l’ex maître des années sombres du pays de million de poètes et conçue par de minables chauvins incultes. Au lieu de cela, la voilà qui remet en service quelques-uns des géniteurs de cette gangue, et feint d’ignorer la nature de sa termitière.

 

Suivez mon regard …

 

1)      C’est à l’Institut Pédagogique National (I.P.N) où sont conçus et matérialisés (de vraies diarrhées littéraires et scientifiques) à travers des manuels d’une qualité douteuse, les programmes de la première année du fondamental à la quatrième année du premier cycle du secondaire. Notez au passage que cette réforme occulte le programme du second cycle du secondaire. Ces programmes, pensés par des pseudo spécialistes de la méthode dite de l’Approche Par les Compétences (lisez Abêtissement Poussé de Cancres) qui en fait ne sont que de simples utilisateurs beaucoup plus soucieux et empressés d’empocher les per diem à la suite de leurs productions (de vrais plagiats) ou de profiter des voyages de mission où ils font office de remplisseurs de chaises ou d’hôtels.

2)      A cela s’ajoute la pléthore d’inspecteurs de l’enseignement, nommés selon des critères de copinage du temps du condor pour les premiers, ou de ceux de monnaie sonnante et trébuchante, ou de relations intuitu personæ lors de la période de transition pour les derniers. Ces éléments de la légion étrangère, prétentieux et hautains pour masquer leur carence professionnelle, s’appesantissent lors de leurs visites d’inspection sur le comment remplir le tableau, ou exigent à ce que le professeur se conforme aux directives des guides de l’Abêtissement Poussé de Cancres, ou du remplissage de « la » cahier de texte ;

3)      Les ressources humaines actuelles du système scolaire en général, sont pour la plupart des « aventuriers ». Ils est de notoriété publique que de 1986 à nos jours, les recrutements dans ce secteur ont comme soubassement, le faux et l’usage de faux : achat de diplômes, recommandation lors des concours, non évaluation au terme des formations etc. Aussi est-il fréquent d’entendre ou de voir nos aventuriers –instituteurs, professeurs- malmener le genre par des « la cahier, le craie, la tableau…etc.

4)      Là où le bat blesse, et cela depuis 2004, c’est cette reconversion outrageuse et inconsidérée (des hassanophones et non arabophones) appelés à dispenser les matières scientifiques dans la langue de Molière, par une simple humeur du moment comme s’il s’agissait de changer son caleçon ou son turban !

5)      Une autre pratique préjudiciable à l’éducation est celle du débauchage des élèves professeurs en formation à l’ENS ou à l’ENI que l’on bazarde sans crier gare dans des classes pléthoriques, pour dit-on résorber la manque en personnel enseignant. Qu’a-t-on fait des résultats de l’inutile et coûteux test /recensement  destiné à combler/redéployer le manque en personnel ? A-t-il seulement été exploité ? C’est seulement au mois de mars à la veille des vacances du deuxième trimestre que nos éminences grises se rendent compte du déficit ?

6)      Enfin, que remarquons-nous au niveau de l’enseignement fondamental ? Un laisser-aller total. Car à la suite d’une mesure prise à l’abri des regards et des oreilles indiscrètes, c’est avec stupeur que nous avions découvert que nos enfants ne sont pas évolués au cours des quatre premières années de leur cursus du fondamental. Leur passage en classe supérieure est automatique. Pour la petite histoire, cette prouesse académique nous vient du pays du soleil levant !!!  

Madame la Ministre, votre politique de l’autruche d’écrite ci-dessus, vous amènera je l’espère, à mettre de l’eau dans votre z’rig et vous conduira à plus de réalisme et de sincérité dans votre approche, pour espérer résoudre le dilemme de notre système éducatif en dérive, malheureusement au grand dam de nos enfants sacrifiés et en définitive non compétitifs au sein de cette mondialisation qui caractérise notre XXI° siècle.

 

Nouakchott, le 18 mars 2008

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13 décembre 2009 7 13 /12 /décembre /2009 14:46

La rengaine.

 

La mort dans l’âme, je constate une fois de plus, le développement et l’affichage de l’orgueil et de l’intolérance chez certaines âmes malveillantes, avant, pendant et après la proclamation des candidatures retenues pour participer aux élections présidentielles, prévues dans notre pays le 06 juin prochain. De partout, fusent des condamnations, commérages et calomnies à l’endroit de deux  des quatre vaillants citoyens, qui ont eu l’intelligence et la sagesse, d’accepter de jouer pleinement le jeu démocratique, débarrassés de tout esprit de chauvinisme et de suivisme, se fondant uniquement sur la nécessité  de permettre enfin à la Mauritanie longtemps à la dérive, d’arriver à bon port.Curieusement, ceux qui dans un passé récent, prônaient le dialogue avec notre défunt sanguinaire en l’occurrence MOSAT[1] , s’insurgent aujourd’hui de cette démarche « récupérée » opportunément par les auteurs des ‘‘candidatures honteuses’’. Il y a des non-dits, pour ne pas dire de la mauvaise foi quelque part. Ce qui me révolte le plus, c’est cette quantité négligeabled’individus parmi nous, qui se sont auto proclamés incontournables, spécialistes de la récupération politique, imbus de leur minable et ridicule  personnalité, toujours du côté et à la solde du ‘‘tyran’’, dans le seul but de préserver et de pérenniser un statu quo ante à leur faveur, au détriment du plus grand nombre, qui s’arrogent le droit, de réfléchir et de décider, en lieux et places de leurs semblables. Leur méchanceté et leur égoïsme, ne permettent aucune contradiction, qui d’office est considérée comme une offense, les amenant à  vous vouer une haine viscérale, et  à vous déclarer la guerre toute leur vie durant. Le ridicule ne tue pas au pays de millions de poètes. L’argumentaire avancé par ces guignols pour discréditer les candidatures de nos visionnaires, consiste à dire que c’est MOAAZ[2] le général démissionnaire candidat aux prochaines élections présidentielles qui est derrière cette démarche, pour donner du crédit à sa certaine et prochaine élection à la magistrature suprême. De ce point de vue, ils oublient une chose. Avec ce geste, MOAAZ  au moins, valorise ces derniers et leur donne une chance, puisqu’il leur permet d’aller en compétition avec lui, contrairement à leur repli égocentrique et leur rejet systématique de tout corps étranger à leur milieu, pourri et corrompu.  

Leur préjugé défavorable quant à l’élection  future in chaalah[3], de l’un de nos visionnaires  à la magistrature suprême, est une hérésie qui ne dit pas son nom. Existentialistes, ils pensent qu’ils sont à l’origine et à la fin des choses, en donnant à MOAAZ un  attribut de Dieu : la possibilité et l’exclusivité  de se donner et d’octroyer le pouvoir. A la suite de ce mensonge, doublé de l’hérésie précitée, rappelons-leur ceci : « Inel moulk li lahi[4] (Coran) » Normalement avant de plonger dans une piscine, il est raisonnable de s’assurer qu’il y a de l’eau dans celle-ci et qu’en outre, cette eau n’est pas bouillante. En d’autres termes, la décence commande de se positionner seulement après avoir pris connaissance des programmes respectifs de nos récipiendaires. Mais au lieu de cela, les (voix de son maître) voilà  déjà en campagne avec des méthodes douteuses, où  ils étalent au grand jour leur nature de dénigreurs invétérés, dans le seul but d’arriver à leur fin, quitte à pratiquer la politique de la terre brûlée. Les pauvres sont encore accrochés à un passé, dont certains repères sont  condamnés par la volonté divine et obsolètes par rapport aux  réalités du moment. Au lieu de se focaliser sur  la valeur intrinsèque de l’Homme, unique représentant de Dieu sur terre, ayant la préséance sur toutes les créatures, ils masquent leur incompétence et leur médiocrité devant cet élu, en évoquant ses origines, ou  son appartenance ethnique, pour se donner bonne conscience, fasse à  leur lâcheté et leur mégalomanie et lui refuser ce don de Dieu. Peine perdue, car  ne n’oublions pas : l’homme propose, Dieu dispose. La façon d’être se traduit à travers la manière de juger, d’apprécier, de voir. Nos guissanekat[5] de malheur, nous insultent et nous prennent pour des  abouliques ou des moutons de panurge, en nous exhortant de manière éhontée, de soutenir mains et pieds liés MOAAZ et/ou de mener campagne pour lui, parce que étant de politiciens chevronnés et certains de la pertinence de leur analyse en misant d’avance sur l’élection indiscutable et irréversible de MOAAZ au sortir des  prochaines élections présidentielles du 6 juin 2009. Ce que nos oiseaux de mauvais augure ignorent, c’est qu’il y a une force invisible (Dieu)  qui travaille sans qu’ils s’en doutent pour la détermination et le choix du futur président. A cette inconnue, il faut ajouter la possibilité d’un  mouvement collectif citoyen  à travers un ‘‘pourquoi pas’’ qui habitera les esprits et les cœurs de la majorité ce jour, sans aucune contrainte ou influence et  nous amener ainsi à franchir un pas décisif, salutaire et historique.

 

Nouakchott, le 09 juin 2009

 

 

                   



[1]Moaouia Ould Sid Ahmed Taya

[2]Mohamed Ould Abdoul Aziz

[3] S’Il Plaît à Dieu

[4] Le pouvoir appartient à Dieu

[5] Diseurs d’avenir

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